Saint Jean-Baptiste et l’humilite
Saint Jean-Baptiste et l’humilité
L'humilité de Jean-Baptiste, cousin de Jésus, le prépare à montrer le Christ, à donner le Christ. Sa conviction qu'« il faut que je diminue et que lui grandisse » (Jean 3, 30) fonde sa désignation de Jésus à ses propres disciples : « Voici l’Agneau de Dieu » (Jean 1, 36).L'archange saint Gabriel, envoyé par Dieu à Zacharie pour lui annoncer que sa femme allait avoir un enfant, elle qui était stérile, lui a prédit que cet enfant, Jean-Baptiste, « fera revenir de nombreux fils d'Israël au Seigneur leur Dieu, il marchera devant le Seigneur avec l'esprit et la puissance du prophète Élie, (lire la suite) pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants (...) et préparer au Seigneur un peuple capable de l'accueillir » (Luc 1, 16-17). Jean sera bien conscient des limites de sa mission. À ceux qui lui font remarquer que Jésus, qui a voulu être baptisé par lui, s'est mis à baptiser à son tour « et que tous viennent à lui », il répond : « Nul ne peut rien s'attribuer, qui ne lui soit donné du ciel. Vous-mêmes, vous m'êtes témoins que j'ai dit : Je ne suis pas le Christ, moi, mais je suis envoyé devant lui » (Jean 3, 26-28).
Admirant cette droiture d'intention et cette humilité de Jean-Baptiste, l'Église prie en ces termes : « Tu as voulu, Seigneur, que saint Jean-Baptiste prépare ton peuple à la venue du Messie ; accorde à ton Église le don de la joie spirituelle, et guide l'esprit de tous les croyants dans la voie du salut et de la paix » (oraison pour la Saint-Jean-Baptiste).
Nous demandons ainsi la grâce nécessaire pour avancer sur le chemin de la sainteté, avec l'assurance que sans elle, sans l'assistance de Dieu, nous ne pourrions pas y parvenir. « N’est-il pas vrai qu’il reste encore beaucoup à faire ? N’est-il pas vrai qu’il nous reste surtout trop d’orgueil ? Nous avons besoin, sans aucun doute, d’une nouvelle conversion, d’une loyauté plus entière, d’une humilité plus profonde, pour que le Christ croisse en nous et que notre égoïsme diminue (...). Il n’est pas possible de rester immobiles. Nous devons avancer vers le but que saint Paul nous indiquait : Si je vis, ce n’est plus moi, mais le Christ qui vit en moi (Galates 2, 20). Haute et noble ambition que cette identification avec le Christ, qui suppose la sainteté. Mais il n’y a pas d’autre chemin si l’on désire être cohérent avec la vie divine que Dieu a fait naître dans notre âme par le baptême. Avancer, c’est progresser en sainteté ; reculer, c’est se refuser au développement normal de la vie chrétienne. Car ce feu de l’amour de Dieu a besoin d’être alimenté, de s’intensifier chaque jour en s’enracinant dans notre âme ; et c’est en brûlant de nouveaux éléments que le feu demeure vivant. C’est pourquoi, s’il ne s’étend pas, il est près de s’éteindre. Rappelez-vous ces mots de saint Augustin : Si tu dis : ça suffit, tu es perdu. Aspire toujours à davantage, chemine sans cesse, progresse toujours. Ne reste pas au même endroit, ne recule pas, ne dévie pas (Sermon 169, 15) » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 58).
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