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mercredi 15 août 2007

15 août : l'Assomption de Marie


15 aout : l'Assomption de Marie

Durant le Temps ordinaire, la solennité de l’Assomption de la bienheureuse Vierge Marie se détache en raison de ses multiples significations d’ordre théologique. Cette célébration de la Mère du Seigneur, qui remonte aux premiers siècles de l’Église, rassemble et unit de nombreuses vérités de la foi. En effet, l’Assomption de la Vierge Marie dans le ciel rappelle que : (lire la suite)
- la Vierge Marie apparaît comme "le fruit le plus excellent de la Rédemption", le témoignage suprême de l’amplitude et de l’efficacité de l’œuvre de salut opérée par le Christ (signification sotériologique) ;
- l’Assomption constitue le gage de la participation future de tous les membres du Corps mystique à la gloire pascale du Ressuscité (aspect christologique) ;
- l’Assomption est pour tous les hommes "la confirmation consolante que se réalisera l’espérance finale : cette glorification totale est en effet le destin de tous ceux que le Christ a fait frères, ayant avec eux "en commun le sang et la chair" (Hébreux 2, 14 ; cf. Galates 4, 4)" (aspect anthropologique) ;
- la Vierge Marie est l’icône eschatologique de tout ce que l’Église "désire et espère être tout entière" (aspect ecclésiologique) ;
- Elle est enfin la preuve vivante de la fidélité du Seigneur à sa promesse : en effet, celui-ci a préparé à son humble Servante une récompense magnifique en réponse à son adhésion fidèle au projet divin, c’est-à-dire une destinée de plénitude et de bonheur éternel, de glorification de son âme immaculée et de son corps virginal, et de parfaite configuration à son Fils ressuscité (aspect mariologique).
La piété populaire est très sensible à la fête mariale du 15 août. De fait, en de nombreux endroits, elle est considérée comme la fête par antonomase de la Vierge, car elle est connue sous le nom de "jour de sainte Marie", ou comme l’Immaculée pour l’Espagne ou pour l’Amérique latine.
Dans les pays de culture germanique, la coutume s’est répandue de bénir des herbes aromatiques, le 15 août. Cette bénédiction, qui fut accueillie à une certaine époque dans le Rituale Romanum, constitue un exemple incontestable d’une évangélisation adéquate des rites et des croyances pré-chrétiennes : pour obtenir ce que les païens désiraient en recourant aux rites magiques, en particulier atténuer les dommages dus aux plantes nuisibles et accroître l’efficacité des herbes curatives, il est indispensable de se tourner vers Dieu, puisque, c’est par sa Parole que "la terre produisit l’herbe, les plantes qui portent leurs semences [...] et les arbres qui donnent, selon leur espèce, le fruit qui porte sa semence" (Genèse 1, 12).
De même, il est possible de rattacher, pour une part, à cette même démarche d’inculturation, l’usage antique d’attribuer à la Sainte Vierge, en s’inspirant de la Sainte Écriture, des symboles et des titres empruntés au monde végétal, comme ceux de la vigne, de l’épi, du cèdre et du lys, et de voir en elle une fleur odoriférante pour ses vertus et plus encore le "rameau sorti de la souche de Jessé" (Isaïe 11, 1), qui a généré le fruit béni, Jésus.

Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, Directoire sur la piété populaire et la liturgie, 17 décembre 2001, n°180-181.

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