La jeunesse s'engage (1)
La jeunesse s'engage (1)
La jeunesse est « le moment d'une découverte particulièrement intense du « moi » humain, des qualités et des capacités » dont le jeune est doué, écrivait Jean-Paul II. Faisant allusion à la parabole des talents, de ces qualités et capacités que nous avons reçus de Dieu en même temps que notre nature humaine, il précisait que « la jeunesse en elle-même (indépendamment de tout bien matériel) est une richesse unique de l'homme » (lire la suite) (Lettre aux jeunes Dilecti amici, n° 3). C'est la période où le jeune homme ou la jeune fille engage le projet de son existence, de sa vie. C'est une époque d'autoéducation.Si la jeunesse est une richesse, « cette richesse consiste à découvrir et en même temps à planifier, à choisir, à prévoir et à assumer les premières décisions personnelles », qui vont orienter toute la vie de façon décisive, et préparer aussi la voie à la vie éternelle (Jean-Paul II, Ibid.). Dans cette Lettre que le pape Jean-Paul II avait adressée « à tous les jeunes du monde », le 31 mars 1985, à l'occasion de l'année internationale de la jeunesse, il développait la scène du jeune homme riche qui s'approche de Jésus en quête d'un idéal, précisément de cette vie éternelle, qu'il désire ardemment posséder : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en partage ? » (Luc 18, 18). Nous savons que Jésus lui rappelle d'abord l'observance des commandements de Dieu et que le jeune homme répond qu'il les vit depuis sa jeunesse. Sur quoi Jésus ajoute : « Il te manque encore une chose : vends tout ce que tu as, distribues-en le produit aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; puis viens, et suis-moi » (Luc 18, 22). Or, « en entendant cela, il en fut affligé, car il était fort riche » (Luc 18, 23), et très attaché à ces biens matériels, qui ne devaient pas lui ouvrir la porte du ciel. Il n'était pas disposé à prendre le risque de s'en défaire, à troquer les biens terrestres contre le trésor spirituel que Jésus lui proposait. Aussi « il s'en alla tout affligé » (Matthieu 19, 22).
« Seules les richesses extérieures ont pesé sur sa décision de s'éloigner du Christ, c'est-à-dire « les biens », ce que le jeune homme possédait. Non pas ce qu'il était ! Ce qu'il était, précisément en tant que jeune homme - c'est-à-dire la richesse intérieure qui se cache dans la jeunesse humaine -, cela l'avait conduit à Jésus » (Jean-Paul II, Ibid.). Ce que nous détenons n'est pas la même chose que ce que nous sommes. Nous sommes enfants de Dieu par le baptême et ce sont toutes les grâces que Dieu nous envoie qui constituent notre vrai trésor. « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Matthieu 6, 21).
(à suivre...)
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