Saint Dominique
Saint Dominique
Le Fils que j’ai engendré par nature et de toute éternité, ayant pris une nature humaine, m’a obéi parfaitement en toutes choses, jusqu’à la mort. Dominique, mon fils adoptif, a mis lui aussi, dans toutes ses œuvres, depuis son enfance jusqu’à la fin de sa vie, la règle de l’obéissance à mes préceptes. Il n’a jamais une seule fois transgressé aucun de mes commandements, il a gardé intacte la virginité de son corps et de son âme, et toujours conservé la grâce du baptême en laquelle il avait trouvé sa renaissance spirituelle. Mon Fils par nature, Verbe éternel de ma bouche, a publiquement annoncé au monde les enseignements dont je l’avais chargé. Il a rendu témoignage à la vérité, ainsi qu’il l’a dit à Pilate (cf. Jean 18, 37). Dominique, mon fils adoptif, (lire la suite) a de même prêché publiquement aux hommes la vérité de mes paroles, tant aux hérétiques qu’aux catholiques, par lui-même ou par d’autres, non seulement pendant sa vie, mais par ses successeurs, car par eux il prêche et prêchera encore. Mon Fils par nature a envoyé ses disciples, mon fils adoptif a envoyé ses frères. Mon Fils par nature est mon Verbe, mon fils adoptif est le héraut, le porte-parole de mon Verbe. Voilà pourquoi, par une grâce toute spéciale, il lui a été donné, ainsi qu’à ses frères, de comprendre la vérité de mes paroles et de ne s’en point s’écarter. Mon Fils par nature a consacré toute sa vie, toutes ses actions, ses enseignements comme ses exemples, au salut des âmes. Dominique, mon fils adoptif, a mis toute sa passion, tous ses efforts, à délivrer les âmes des lacets de l’erreur et du vice. Sauver les âmes, telle est la fin principalement pour laquelle il a planté et arrosé son ordre. Voilà pourquoi je te dis qu’en tous ses actes il peut être comparé à mon Fils par nature ; voilà pourquoi je te montre aujourd’hui l’image de son corps, qui a eu beaucoup de ressemblance avec le très saint Corps de mon Fils unique.Dieu dans une vision à sainte Catherine de Sienne, dans Bienheureux Raymond de Capoue, Vie de sainte Catherine de Sienne, Paris, 200, p. 210-211.
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