La jeunesse s'engage (4)
La jeunesse s'engage (4)
C'est le raisonnement que beaucoup font, plus ou moins explicitement, de nos jours. S'engager pour une action humanitaire pendant un ou deux ans, on le fait facilement. D'autant plus aisément, que c'est bien perçu et même valorisant du point de vue personnel. Cela donne bonne conscience aussi. Mais ce n'est pas rechercher la sainteté résolument, ni nécessairement répondre à Dieu avec un « oui » empressé, et selon son dessein amoureux. (lire la suite)À l'Amour de Dieu envers nous nous ne pouvons que répondre par de l'amour. Ou alors nous sommes tristes, nous aussi. Le regard que Jésus pose sur le jeune homme riche est un regard d'amour, parce qu'il a demandé, après que Jésus lui a énuméré les commandements, « que me manque-t-il encore ? » (Matthieu 19, 20), puisque je les observe tous depuis ma jeunesse. Que dois-je faire d'autre pour avoir la vie éternelle ? Car c'est bien de cela dont il s'agit. Nous devons envisager toute notre vie dans cette perspective essentielle et objective : la vie éternelle.
J'ai déjà parlé du regard du Christ aux mois de juillet et août 2006. L'évangéliste fait remarquer qu'après cette question du jeune homme, « Jésus fixa son regard sur lui et l'aima » (Marc 10, 21). Ce regard d'amour introduit la suite de la conversation entre Jésus et le jeune homme. « Que me manque-t-il encore ? » Cette aspiration à se dépasser se retrouve un peu partout. Cependant, Jean-Paul II faisait remarquer que si le bouddhisme, l'hindouisme, ou l'islam « se dressent comme un exemple vivant pour leurs contemporains, devant qui ils illustrent par leur conduite même le primat des valeurs éternelles sur les valeurs fugitives et parfois ambiguës qu'offre la société où ils vivent », il n'en demeure pas moins que « c'est l'Évangile qui représente un point d'appui tout à fait clair pour l'aspiration à la perfection, à « quelque chose de plus ». Tout dans la vie chrétienne est ordonné à l'amour et part de l'amour compris, « non seulement en tant que commandement, mais aussi comme don : « L'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous fut donné » (Romains 5, 5) » (Jean-Paul II, Lettre aux jeunes Dilecti amici, n° 8). Don de Dieu, mais aussi don de chacun de nous en retour, surtout si Dieu appelle, comme il appelait ce jeune homme au cœur duquel il avait fait naître cette aspiration à « quelque chose de plus » que sa vie, déjà bien fidèle à Dieu. À notre réponse, Dieu répond à son tour « d'une façon totalement gratuite par « le don de soi », que le langage biblique nomme la « grâce » (Ibid., n°14).
(à suivre...)
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