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vendredi 17 août 2007

La situation du monde et la foi (2)

La situation du monde et la foi (2)

Quelles que soient les épreuves - et le XXème siècle a été gâté avec, entre autres, ses deux guerres mondiales et ses dizaines de millions de martyrs de la foi un peu partout sur les cinq continents -, le plan de salut est en train de s'accomplir. Le Bien est plus fort que le mal.
Nous éprouvons des difficultés à comprendre que la victoire est acquise une fois pour toutes. Ce qu'il nous revient de faire, c'est (lire la suite) de croire, de faire confiance à Dieu, de demander sa force à l'Esprit Saint, et de nous unir au Sacrifice du Fils, en faisant de notre journée "une messe qui dure vingt-quatre heures", comme le disait saint Josémaria, dans l'attente de celle du lendemain, qui durera aussi vingt-quatre heures, et ainsi de suite jusqu'à la fin des temps, jusqu'à ce que prenne place la liturgie céleste hors du temps, pour l'éternité.
Il convient donc de nous efforcer d'ajuster nos raisonnements à cette réalité de Dieu. Et quand nous ne comprenons pas le mal qui survient, comme dans le cas de Job qui perd successivement ses troupeaux, ses récoltes, ses greniers, ses fils et ses filles, et jusqu'à la santé, nous comprendrons qu'il y a un sens caché qui nous échappe, que de ces maux le Seigneur tire de grands biens, pourvu que nous lui restions fidèles, que notre foi ne défaille pas. Qu'il n'y a au fond qu'une seule attitude "raisonnable", celle de Job qui, du fond de sa détresse, énonce un principe fondamental : "Yahvé a donné, et Yahvé a enlevé ; que le nom de Yahvé soit béni !" (Job 1, 21).
Quelle n'était pas, par exemple, la souffrance d'un saint Cyprien de Carthage, en charge de la chrétienté alors que le pape était mort martyr, de voir tant de chrétiens, et même d'évêques, accepter de sacrifier aux dieux païens pour avoir la vie sauve ! Que pouvait-il comprendre au cours tragique que prenaient les événements ? Il lui appartenait, ce qu'il fit, de tenir le flambeau de la foi, d'affermir ses frères, alors même que la foule scandait sous ses fenêtres : "Cyprien aux lions, Cyprien aux lions !" (Anne Bernet, Les chrétiens dans l'Empire romain des persécutions à la conversion. Ier-IVème siècle, Paris, 2003, p. 324). Entre-temps, le sang des martyrs était la semence des chrétiens à venir...
Il n'est pas donné à tout le monde de réagir de la sorte, me direz-vous. Si nous prions et offrons notre vie au Seigneur, avec foi, il nous aidera à passer le cap, à offrir, s'il le faut, notre vie dans le martyre - Il est alors à côté de ses frères, Lui, le Martyr par excellence, Martyr par Amour pour nous sauver.
Mais qu'il est long le chemin pour nous, Seigneur ! Ne perdons surtout pas pied. Quelle que soit notre souffrance ou notre détresse, rappelons-nous que le Christ est bien mort pour nous et qu'Il est vivant : Il a vaincu pour nous sur la Croix. Et nous ne sommes jamais seuls.
Cheminons collés au Christ et à sa très Sainte Mère, portant notre croix avec la conviction d'être en train de co-racheter les hommes avec le Christ. Aimons sa Volonté, même si nous ne la comprenons pas. "C'est seulement ainsi que nous savourerons la douceur de la Croix du Christ et que nous l'embrasserons avec la force de l'Amour, la portant en triomphe sur tous les chemins de la terre" (saint Josémaria, Chemin de Croix, 4ème station).

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