30 avril : sainte Catherine de Sienne
30 avril : Sainte Catherine de Sienne
L’Église fête aujourd’hui sainte Catherine de Sienne, née vers 1347 et décédée en 1380. Cette femme d’un caractère exceptionnel a joué un rôle décisif pour que le pape Grégoire XI accepte de ramener la cour pontificale d’Avignon à Rome, en 1376. Sa vie spirituelle a atteint des sommets qui transparaissent dans ses écrits, le Dialogue notamment, et dans ses Lettres.
Voici le récit par son premier biographe, qui a été un temps son confesseur, le bienheureux Raymond de Capoue, du « mariage mystique », des « épousailles mystiques » de Catherine avec Dieu, tel qu’elle le lui a elle-même rapporté. Cela se produisit dans les jours qui (lire la suite)
précèdent le carême, alors que « les fidèles célèbrent une fête toute mondaine qu’on pourrait appeler « la fête du ventre ».
« Tu as rejeté loin de toi et fui à cause de moi toutes les vanités de ce monde ; méprisant toutes les délectations de la chair, tu as mis en moi seul le plaisir de ton cœur. Voilà pourquoi, en ce temps, où toutes les autres personnes de ta maison sont à la joie de leurs festins et fêtent leur corps, j’ai voulu, moi aussi, célébrer solennellement avec toi la fête des épousailles de ton âme. Ainsi que je te l’ai promis, je veux t’épouser dans la foi. »
« Le Seigneur parlait encore, quand apparurent la Vierge, sa très glorieuse Mère, le bienheureux Jean l’évangéliste, le glorieux apôtre Paul, le très saint Dominique, père de la religion à laquelle appartenait Catherine [elle avait pris l’habit des Dominicains], et avec eux tous, le prophète David ayant en main son harmonieux psaltérion [instrument à cordes]. Pendant que cet instrument résonnait sous les doigts du saint roi, avec une suavité qui dépasse toute imagination, la Vierge, Mère de Dieu, prit avec sa main très sainte la main de notre vierge, en étendit les doigts vers son Fils et lui demanda qu’il daignât épouser Catherine dans la foi. Le Fils unique de Dieu, faisant un signe tout gracieux d’assentiment, présenta un anneau d’or, dont le cercle était orné de quatre perles, et dont le chaton renfermait un diamant d’incomparable beauté. Avec sa main droite, il mit cet anneau à l’annulaire de la main droite de notre vierge et lui dit : « Voici que moi, ton Créateur et ton Sauveur, je t’épouse dans une foi que tu conserveras sans aucune atteinte, jusqu’au jour où tu célébreras, dans les cieux avec moi, des noces éternelles. Courage donc, ma fille, accomplis désormais virilement et sans aucune hésitation toutes les œuvres que l’ordre de ma providence te remettra entre les mains. Parce que tu es armée de la force de la foi, tu triompheras heureusement de tous tes adversaires. »
« Après ces paroles, la vision disparut, mais l’anneau resta toujours au doigt de Catherine, visible pour elle seulement, invisible pour les autres. Elle m’a confessé, en rougissant, qu’elle voyait toujours cet anneau à son doigt, et qu’il n’était pas un moment où elle ne l’aperçut. »
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