Des Juifs témoignent
Des Juifs témoignent
À la mort de Pie XII, en 1958, Madame Golda Meir, alors ministre des Affaires étrangères d'Israël, déclara à l'O.N.U. : "Nous pleurons un grand serviteur de la paix (...), il a maintenu l'idéal de la paix et de la charité. Pendant les dix années de la terreur nazie, quand notre peuple a souffert un martyre effroyable, la voix du Pape s'est élevée pour condamner les bourreaux et pour exprimer sa compassion envers les victimes" (Le Figaro, 10 octobre 1958). Quand au grand rabbin de Rome, M. Elio Toaff qui, soit dit en passant, devait accueillir Jean-Paul II à la grande synagogue de Rome pour la première venue d'un pape (lire la suite) dans une synagogue depuis saint Pierre, il déclara que les Juifs "se souviendront toujours de ce que l'Église catholique a fait pour eux sur l'ordre du Pape au moment des persécutions raciales. Quand la guerre mondiale faisait rage, Pie XII s'est prononcé souvent pour condamner la fausse théorie des races" (La Documentation Catholique, 26 octobre 1958). Le grand rabbin Safran, de Roumanie, assura que "grâce à ses instructions, les 400 000 Juifs de Roumanie furent sauvés de la déportation" (La Documentation Catholique, 16 août 1964).
On sait que ces faits historiques ont été dénaturés par la pièce Le Vicaire. Alors que la polémique par elle suscitée battait son plein, M. Pinhas Lapide, consul général d'Israël à Milan sous le pontificat de Pie XII, affirme, nous sommes en 1964, que "le Pape personnellement, le Saint-Siège, les nonces et toute l'Église catholique ont sauvés de 150 000 à 400 000 Juifs d'une mort certaine (...). Je comprends très mal que l'on s'en prenne maintenant à Pie XII, alors que pendant de nombreuses années on s'est plu, en Israël, à lui rendre hommage. Au lendemain de la libération de Rome, j'ai appartenu à une délégation de soldats de la brigade paslestinienne qui a été reçue par le Pape et qui lui a transmis la gratitude de l'Agence juive, qui était l'organisme dirigeant le Mouvement sioniste mondial, pour ce qu'il avait fait en faveur des Juifs" (Le Monde, 3 janvier 1964).
Telle est la vérité, que certains travestissent sans vergogne. Les historiens ont depuis longtemps montré, documents à l'appui, la véracité des déclarations ci-dessus. Le diplomate Pinhal Lapide déjà mentionné, écrit dans son ouvrage Three Popes and the Jews, publié en 1967, après avoir interrogé de nombreux survivants de l'Holocauste, que Pie XII a est "l'instrument qui a permis de sauver au moins 700 000 et probablement jusqu'à 800 000 Juifs d'une mort certaine entre les mains des nazis".
(à suivre...)
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