Sainte purete
Sainte pureté
« Si Dieu a condamné à la destruction et réduit en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, les donnant en exemple aux impies à venir, […] c’est que le Seigneur sait délivrer de l’épreuve les hommes pieux et garder pour le jour du jugement les criminels qui seront châtiés » (2 Pierre 2, 6.9).
Le châtiment de ces deux villes connues pour la débauche et les mœurs décadentes de leurs habitants est l’exemple-type du châtiment que Dieu réserve aux impies. (lire la suite) « Sodome, Gomorrhe et les villes voisines, pareillement coupables d’impudicité et de péchés contre nature, se présentent à nous comme un exemple, endurant la peine du feu éternel » (Jude 7). Le Christ se réfère plus d’une fois à cet exemple. Parlant à ses apôtres des villes qui refuseront de les recevoir, il annonce qu’« on sera moins dur, au jour du jugement, pour le pays de Sodome et de Gomorrhe, que pour cette ville-là » (Matthieu 10, 15). Il en dit autant de Capharnaüm : « Si les miracles qui ont été faits chez toi l’avaient été dans Sodome, elle serait encore debout » (Matthieu 11, 23). Il prévient aussi qu’au temps de Lot, « les gens mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, bâtissaient. Mais le jour où Lot sortit de Sodome, Dieu fit tomber du ciel une pluie de feu et de soufre, qui les fit périr tous. De même en sera-t-il le jour où le Fils de l’homme se révélera. En ce jour-là, que celui qui est sur la terrasse et aura ses affaires dans la maison ne descende pas pour les prendre, et que, pareillement, celui qui sera aux champs ne retourne pas en arrière. Souvenez-vous de la femme de Lot ! » (Luc 17, 28-31).
Toujours en référence à Sodome et Gomorrhe, l’apôtre Pierre souligne que les criminels qui seront châtiés dont il a parlé, ce sont « surtout ceux qui se conduisent au gré de la chair dans la convoitise de ce qui souille et qui méprise la souveraineté divine » (2 Pierre 2, 10).
Ce sont des avertissements à vivre la vertu de la sainte pureté, en combattant contre « la concupiscence de la chair et les convoitises désordonnées. Avec la grâce de Dieu, [le chrétien] y parvient par la vertu et le don de la chasteté, car la chasteté permet d’aimer d’un cœur pur et sans partage ; par la pureté d’intention qui consiste à viser la fin véritable de l’homme : d’un œil simple, le baptisé cherche à trouver et à accomplir en toute chose la volonté de Dieu ; par la pureté du regard, extérieur et intérieur ; par le refus de toute complaisance dans les pensées impures qui inclinent à se détourner de la voie des commandements divins : « La vue éveille la passion chez les insensés » (Sagesse 15, 5) ; par la prière » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 2520).
« La sainte pureté, Dieu la donne quand on la lui demande humblement » (saint Josémaria, Chemin, n° 118). Saint Augustin, qui mena longtemps une vie désordonnée, écrit : « Je croyais que la continence relevait de mes propres forces, […] forces que je ne me connaissais pas. Et j’étais assez sot pour ne pas savoir que personne ne peut être continent, si tu ne le lui donnes. Et certes, tu l’aurais donné, si de mon gémissement intérieur, j’avais frappé à tes oreilles et si d’une foi solide, j’avais jeté en toi mon souci » (Confessions 6, 11, 20).
(à suivre...)
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