La bonne seur et la CGT
La bonne soeur et la CGT
Ce n'est pas un poisson d'avril, mais des lettres authentiques, la première d'une visitandine de Nantes à Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, la seconde, la réponse de celui-ci.* Lettre adressée par Sœur M. au siège national de la C.G.T.
Madame, Monsieur,
Religieuse cloîtrée au monastère de la Visitation de Nantes, je suis sortie, cependant, le 19 juin 2006, pour un examen médical.
Vous organisiez une manifestation. (lire la suite)
Je tiens à vous féliciter pour l'esprit bon enfant qui y régnait. D'autant qu'un jeune membre de votre syndicat m'y a fait participer ! à mon insu, il a collé par derrière sur mon voile l'autocollant ci-joint après m'avoir fait signe par une légère tape dans le dos pour m'indiquer le chemin. C'est donc en faisant de la publicité pour votre manifestation que j'ai effectué mon trajet. La plaisanterie ne me fut révélée qu'à mon retour au monastère. En communauté, le soir, nous avons bien ri de cet épisode inédit dans les annales de la Visitation de Nantes.
Je me suis permis de retraduire les initiales de votre syndicat (C.G.T = Christ : Gloire à Toi) Que voulez-vous, on ne se refait pas.
Je prie pour vous. Au revoir, peut-être, à l'occasion d'une autre manifestation.
Sœur M
Réponse du secrétaire général de la C.G.T.
Ma sœur,
Je suis persuadé que notre jeune camarade, celui qui vous a indiqué le chemin, avait lu dans vos yeux l'humanité pure et joyeuse que nous avons retrouvée dans chacune des lignes de votre lettre. Sans nul doute, il s'est agi d'un geste inspiré, avec la conviction que cette pointe d'humour " bon enfant " serait vécue comme l'expression D'une complicité éphémère et pourtant profonde.
Je vous pardonne volontiers votre interprétation originale du sigle de notre confédération car nous ne pouvons avoir que de la considération pour un charpentier qui a révolutionné le monde.
Avec tous mes sentiments fraternels et chaleureux.
Bernard Thibault, Secrétaire général de la CGT
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