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samedi 7 avril 2007

Le temps de l’Eglise


Le temps de l’Église

« Le christianisme est une religion insérée dans l’histoire ! C’est en effet sur le terrain de l’histoire que Dieu a voulu établir une alliance avec Israël et préparer ainsi la naissance de son Fils du sein de Marie « dans la plénitude des temps » (Galates 4, 4). Considéré dans son mystère divin et humain, le Christ est le fondement et le centre de l’histoire, il en est le sens et le but ultime. C’est en effet par lui, Verbe et image du Père, que « tout a été fait » (Jean 1, 3 ; cf. Colossiens 1, 15-16). Son incarnation, qui a son sommet dans le mystère pascal et dans le don de l’Esprit, constitue le cœur vibrant du temps, (lire la suite) l’heure mystérieuse où le Règne de Dieu s’est enraciné dans notre histoire comme une semence destinée à devenir un grand arbre (cf. Marc 4, 30-32) » (Jean-Paul II, lettre apostolique Novo millennio ineunte, au début du nouveau millénaire, n° 5).
La plénitude des temps coïncide donc avec la venue sur terre du Fils de Dieu, Jésus-Christ. Commencée avec l’incarnation, elle se développe, selon les plans de la sagesse divine, jusqu’à la consommation définitive qui se produira lorsque Jésus-Christ reviendra, à la fin du monde. Par la Rédemption, Jésus a reconduit les temps à Dieu, qui gouverne et dirige surnaturellement toute l’histoire.
« Nous voilà donc déjà parvenus à la fin des temps (cf. 1 Corinthiens 10, 11) ; le renouvellement de l’univers est irrévocablement établi et, en un certain sens, il a vraiment commencé dès ici-bas. Dès ici-bas l’Église est, en effet, auréolée d’une sainteté véritable, si imparfaite qu’elle soit. Mais tant qu’il n’y aura pas de nouveaux cieux et de terre nouvelle où habite la justice (cf. 2 Pierre 3, 13), l’Église voyageuse porte, dans ses sacrements et dans ses institutions, qui appartiennent à l’ère présente, le reflet de ce monde qui passe ; elle-même vit au milieu des créatures, qui jusqu’à présent soupirent et souffrent les douleurs de l’enfantement en attendant la révélation des enfants de Dieu (cf. Romains 8, 22 et 19) » (concile Vatican II, constitution dogmatique Lumen gentium, n° 48).
Ce temps est celui de l’Église, fondée par Jésus-Christ et dotée par lui des moyens de salut : les sacrements, la grâce, la Parole de Dieu, une autorité qui s’exerce en son nom.

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