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mardi 10 avril 2007

Histoire certifiée du linceul de Turin


Histoire certifiée du linceul de Turin


« En 1357, le Saint Suaire, actuellement vénéré à Turin, apparaît dans l’église de Lirey (bâtie en 1353) en France, dans le fief de Geoffroy de Charny. Une petite pièce de plomb de 5x3 cm conservée au Musée de Cluny à Paris, montre une représentation du Suaire surmontant l’image d’une tombe appartenant à Jeanne de Vergy et à son époux Geoffroy de Charny, mort en 1356 : on date cette pièce de 1356-1370. L’évêque de Troyes à cette époque, Henri de Poitiers, est mécontent de la venue de cette nouvelle relique d’origine inconnue dans son diocèse. En 1370, toute ostension est interdite. Le Suaire est placé au Château de Montfort-en-Auxois jusqu’en 1389. Cette année-là, (lire la suite) les ostensions reprennent suite à la permission accordée par un cardinal légat et ensuite par le Pape Clément VII. Les pèlerins affluent. Mais le deuxième successeur d’Henri de Poitiers, l’évêque Pierre d’Arcis, écrit une protestation au Pape dans une lettre (l’authenticité de celle-ci est mise en doute). En tout cas, elle n’a pas eu l’effet escompté : le Pape maintint l’autorisation accordée aux chanoines de la collégiale de Lirey.
Lors de la guerre de Cent Ans, le linceul fut mis en sécurité en 1418 chez le comte de la Roche époux de Marguerite de Charny. Cette dernière refusa de rendre le Suaire aux chanoines en 1443, la dispute s’envenima et conduisit Marguerite à l’excommunication en 1457. En réalité, ayant besoin de titres ou d’argent, elle avait déjà cédé le linceul à Louis 1er, duc de Savoie, dès 1453. Cette cession se fit dans la discrétion, puisque le commerce de reliques était interdit. Le linceul se retrouve à Genève.
En 1471, la relique privée de la famille de Savoie est reconnue authentique par le Pape Sixte IV. Jules II accorda même des indulgences pour le culte de la relique. On réalisa alors plusieurs copies du Suaire. En 1502, elle sera déposée dans la chapelle du Château de Chambéry, pliée dans un reliquaire en argent.
C’est là qu’elle subira en 1532, un incendie qui brûlera en partie la relique. Une goutte d’argent liquide la transpercera. Les Clarisses de la ville la répareront. On fera alors voyager la relique un peu partout dans la région. Ce n’est qu’en 1578 que la relique sera définitivement installée à Turin.
Son histoire se déroule alors sans problème majeur jusqu’en 1898, date à laquelle Secondo Pia, un avocat italien passionné de photographie, va développer la toute première photographie du Suaire.
Le négatif par lequel il doit passer pour obtenir une telle photographie, impressionne grandement par son contraste plus réaliste que le linceul original
En 1931, lors d’une ostention, Enrié prendra des photographies plus contrastées encore.
Le reste est de l’histoire moderne.

(à suivre)

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