L'humilité de Marie (3)
L'humilité de Marie (3)
Les grâces que Dieu nous accorde ne sont pas toutes du même ordre, n'ont pas toutes la même importance. La grâce sanctifiante est la première et la principale, celle qui nous « justifie », c'est-à-dire nous rachète du péché, efface en nous le péché originel, et nous rend saint, redonne de l'éclat à l'image de Dieu qu'est notre âme. Les grâces sacramentelles ont une origine particulière, puisque le sacrement est un signe sensible qui produit la grâce qu'il signifie, et elles accompagnent le fidèle tout le long de sa vie, jusqu'aux portes de l'éternité. Les grâces actuelles, destinées à nous aider à bien agir dans chaque acte personnel, sont nécessaires pour faire le bien, bien que d'une nature distincte.Les vertus elles-mêmes sont des grâces que Dieu distribue avec largesse. Parmi elles, (lire la suite) les trois vertus théologales occupent le premier rang, une place à part, qui les met loin au-dessus de toutes les autres, la charité surtout, car elle est un nom de Dieu : « Dieu est Amour » (1 Jean 4, 16).
Quant aux vertus cardinales, comme leur nom l'indique, elles jouent un rôle charnière dans la vie spirituelle, commandent une foule d'autres vertus. Ces vertus n'ont pas toutes la même importance aux yeux de Dieu, même si elles sont toutes un reflet des perfections absolues et infinies qui se trouvent en lui, qu'il est lui-même, puisque Dieu est Un, tout est Dieu. Dieu nos accorde ses différentes grâces selon son vouloir, avec plus ou moins d'abondance. C'est ce que la voyante de Pellevoisin, Estelle Faguette, a pu constater lors de la première apparition de la Sainte Vierge. Marie lui montre les grâces que recevront ceux qui porteront le scapulaire du Sacré Cœur dont elle lui avait montré le modèle et dont elle la chargeait de répandre la dévotion. La Sainte Vierge étendit les mains, et Estelle vit qu'il « en tombait une pluie abondante ; et dans chacune de ces gouttes, il me semblait voir les grâces écrites telles que : piété, salut, confiance, conversion, santé ; en un mot toutes sortes de grâces plus ou moins fortes » (M.-R. Vernet, La Vierge à Pellevoisin. Dieu au cœur d'une mère. Lecture théologique et spirituelle des documents, Paris, 1995, p. 439).
(à suivre...)
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