L'humilité de Marie (5)
L'humilité de Marie (5)
« Une résolution sincère : rendre notre chemin facile, aimable pour les autres, car la vie comporte en elle-même suffisamment d’amertume » (saint Josémaria, Sillon, n° 63). Une vie vertueuse attire. Elle montre qu'il est possible de concilier présence au monde et vie spirituelle, implication des tâches professionnelles et souci apostolique. La bien appelle le bien.Nous le voyons avec l'obéissance de Marie. L'obéissance est une des principales vertus, avons-nous dit, en nous appuyant sur l'autorité de la Sainte Vierge. Nous voulons bien le croire. (lire la suite) N'est-ce pas cette vertu précisément à laquelle l'évangéliste Luc se réfère quand il résume la vie de Jésus à Nazareth : « Il leur était soumis » (Luc 2, 51) ? Et quand il s'agira d'exprimer en catégories humaines le geste suprême du Fils offrant à son Père une réparation vicaire, à notre place, c'est aussi à l'obéissance qu'il sera fait appel : « Il se fit obéissant jusqu'à' à la mort, et à la mort sur une Croix » (Phlippiens 2, 8). C'est sans doute la vertu qui a le plus coûté à notre Seigneur en tant qu'homme. « Ma nourriture, c'est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé » (Jean 4, 34), et cela demandait qu'il s'offrît sur la Croix.
Marie aussi, disions-nous, nous donne un exemple d'obéissance, dont les conséquences pour l'humanité n'ont pas fini de se faire sentir, tout comme l'obéissance de Jésus a ouvert une fontaine d'eaux vives qui jaillissent en vie éternelle (cf. Jean 4, 14). L'obéissance de Marie a permis que le Christ vienne à nous, que le Fils de Dieu puisse accomplir sa mission. C'est vrai de l'humilité de Marie, comme nous l'avons vu. Mais c'est aussi vrai de son obéissance, de son obéissance dans la foi.
L'amertume a été bien présente dans la vie de Jésus et dans celle de Marie. Nous pouvons dire qu'ils l'ont ressentie précisément parce qu'ils ont obéi à Dieu le Père. Cette amertume était le prix à payer pour que leur obéissance soit fructueuse pour nous et produise un fruit qui demeure (Jean 15, 16). De même que le Seigneur avait promis à ses apôtres : « Votre tristesse se convertira en joie » (Jean 16, 20), l'amertume de Jésus et de Marie est source de grâce, de salut. À eux plus qu'à nul autre s'appliquent ces mots de l'Apôtre : « (Romains 8, 28).
(fin)
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