L'obéissance dans la foi de Marie (1)
L'obéissance dans la foi de Marie (1)
« Salut, pleine de grâce ! Le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre toutes les femmes » (Lc 1, 28). Après ce préambule surprenant, qui a dû plonger Marie dans une certaine perplexité, l'archange ajoute : « Ne craignez pas, Marie, car vous avez trouvé faveur auprès de Dieu. Vous allez concevoir et vous enfanterez un fils, auquel vous donnerez le nom de Jésus » (Lc 1, 30-31). Dieu annonce son projet et attend une réponse de foi. Mais il ne se satisfera pas de n'importe quelle adhésion.Car, « comme l'enseigne le Concile, « à Dieu qui révèle est due « l'obéissance de la foi » (Rm 16, 26 ; cf. Rm 1, 5 ; 2 Co 10, 5-6), par laquelle l'homme s'en remet tout entier et librement à Dieu » (Concile Vatican II, constitution dogmatique Dei Verbum, n° 5) ». c'est ce que Jean-Paul II rappelait dans son encyclique Redemptoris Mater (25 mars 1987, n° 13). (lire la suite)
La foi consiste donc à croire aux vérités que Dieu nous fait connaître et auxquelles notre raison ne peut parvenir par elle-même, des vérités dont elle n'a pas l'évidence. Y adhérer suppose, certes, que Dieu commence pas nous donner sa grâce - « sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15, 5) -, mais qu'ensuite nous nous en remettions entièrement et librement à lui. Entièrement, parce que nous pouvons donner un « oui » qui ne serait qu'un « ouais » mou, l'assentiment de celui qui n'est pas très convaincu de ce qu'il dit, librement aussi parce que nul ne peut nous forcer à dire « oui ». La liberté, c'est l'amour exprimé en acte. L'obéissance de la foi n'est donc pas une obéissance « aveugle », non raisonnée, comme capricieuse, sur laquelle nous pourrions revenir.
L'on se donne à Dieu une fois pour toutes, en ayant rompu les amarres, « brûlé les vaisseaux », comme les conquistadors arrivant dans le Nouveau Monde pour ne pas avoir la tentation de retraverser l'océan. Nous faisons confiance à Dieu pour aujourd'hui, pour demain et pour l'éternité. L'obéissance de la foi est un engagement volontaire de la personne au service des plans de salut. Or, « cette définition de la foi trouve en Marie une réalisation parfaite » (Redemptoris Mater, n° 13). Marie a cru et a obéi plus que n'importe quelle autre créature, au prix d'un renoncement à elle-même dont nous ne pouvons pas mesurer l'intensité.
(à suivre...)
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