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samedi 12 décembre 2009

L'obéissance dans la foi de Marie (3)

L'obéissance dans la foi de Marie (3)

Pour Marie, « le moment « décisif » fut l'Annonciation, et les paroles mêmes d'Élisabeth : « Bienheureuse celle qui a cru » se rapportent en premier lieu à ce moment précis » (Jean-Paul II, enc. Redemptoris Mater, n° 13). Élisabeth l'a bien perçu, non d'elle-même, mais sous la motion de l'Esprit Saint qui l'inspire au moment où elle accueille Marie, comme saint Luc tient à le souligner (cf. Lc 1, 42). C'est la Parole de Dieu - le Fils que Marie porte en elle - qui parle à Élisabeth en son for intérieur et lui révèle ce que nul n'aurait pu imaginer d'une jeune fille telle que Myriam de Nazareth. Nazareth, un village, une minuscule bourgade, qui plus est n'a apparemment pas bonne réputation : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » (Jn 1, 46). C'est la question de Nathanaël a son ami Philippe qui lui a dit avoir rencontré le Messie en la personne de Jésus de Nazareth. (lire la suite)
« À l'Annonciation en effet, Marie s'est remise à Dieu entièrement en manifestant « l'obéissance de la foi » à celui qui lui parlait par son messager, et en lui rendant « un complet hommage d'intelligence et de volonté » (Dei Verbum, n° 5) » (Redemptoris Mater, n° 13). Ce sont les termes qui sont utilisées pour définir l'assentiment que tout fidèle doit donner aux vérités de foi. La vérité à laquelle Marie est sollicitée d'adhérer la concerne très directement : elle est rien moins que choisie pour être la « fille de Sion » cachée, annoncée par les prophètes, qui devait mettre au monde le Messie Seigneur.
Elle ne se dit pas que l'ambassadeur divin se trompe d'adresse. Elle ne pense pas qu'il veut se moquer d'elle ou qu'il s'agit d'une plaisanterie de mauvais goût. Non. Elle a tout de suite saisi le caractère surnaturel de la situation - éprouvant à un degré suréminent les sentiments de Pierre au jour de la Transfiguration : « Comme il est bon pour nous d'être ici » (Marc 9, 5). Elle s'est lancée à corps perdu et sans résistance dans l'océan de l'Amour de Dieu, estimant que tout ce qu'elle pourrait donner - sa vie entière, son être avec toutes ses facultés et ses puissances - serait bien peu de chose face à l'enjeu. Convaincue aussi de ce que Dieu « en sait plus long que nous »...

(à suivre...)

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