L'humilité de Marie (4)
L'humilité de Marie (4)
Nous avons déjà en cela une confirmation de la diversité et de la magnitude des grâces. Elles ne sont pas toutes données avec la même intensité. La pluie est abondante, mais elle est faite de gouttes d'inégale grosseur, plus ou moins bienfaisantes. Cette pluie est déversée par les mains de Marie, qui en explique l'origine : « Ces grâces sont de mon Fils, je les prends dans son Cœur ; il ne peut me les refuser » (M.-R. Vernet, La Vierge à Pellevoisin. Dieu au cœur d'une mère. Lecture théologique et spirituelle des documents, Paris, 1995, p. 439). Voilà qui est singulièrement réconfortant pour nous. Marie ne parle pas à la légère. Si elle dit : « Il ne peut le mes refuser », c'est que cela se passe effectivement ainsi. (lire la suite) Jésus ne sait pas repousser les demandes qui lui viennent de sa Mère. Nous pourrions même ajouter qu'il ne le peut pas. Il ne le peut pas parce qu'il en a décidé ainsi, par reconnaissance éternelle envers celle qui lui a permis de réaliser son projet insensé - véritable folie d'Amour - de prendre chair en elle pour nous racheter de nos péchés. « Il ne peut le mes refuser. » Faisons jouer cette toute-puissance d'intercession de Marie pour obtenir par elle, les grâces dont nous avons besoin.Mais prenons garde à ne pas nous tromper nous-mêmes. Les gens pensent avant tout à la santé. Cela semble pour eux ce qu'il y a de plus fondamental, à la limite l'unique bien. C'est là où la suite du récit de cette apparition est intéressant, et « ce jour-là seulement il y avait dans chaque goutte un nom de grâce » (Ibid.).
Chaque goutte porte le nom d'une grâce. Et nous savons que les gouttes ne sont pas toutes de la même grosseur. Nous allons donc savoir quelles sont les vertus qui comptent le plus pour Marie et pour Dieu. Dans son récit, Estelle précise : « Ces grâces m'apparaissaient de diverses grandeurs, ainsi la santé, la prospérité étaient parmi les petites grâces ; la piété, l'obéissance étaient parmi les grandes grâces celles que je voyais briller du plus vif éclat, c'étaient : l'obéissance, la sagesse, la charité » (Ibid.). Nous aurions aimé avoir une liste plus détaillée. Mais celle-ci est déjà suffisamment parlante. La santé et la prospérité, autrement dit la réussite humaine, ne sont que de petites grâces. Ne soyons pas déçus. Si ce à quoi nous attribuons tant d'importance est petit, que sera le reste !
(à suivre...)
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