L'obéissance dans la foi de Marie (6)
L'obéissance dans la foi de Marie (6)
Et voilà que Marie s'est entendu dire : « Voici que vous concevrez... » Dans le contexte qui est le sien, à ce moment précis de l'histoire d'Israël, dans ce premier avent, elle comprend sur le champ qu'il ne peut s'agir que du Messie. Marie n'envisageait pas son avenir sous l'angle de la maternité. Elle l'avait exclue formellement, ce qui n'était pas un mince sacrifice, puisque cela supposait précisément de ne pas pouvoir être l'élue du Tout-Puissant, de qui naîtrait le Messie, la vierge décrite par Isaïe. Marie avait fait don à Dieu de cet abandon, pour sa plus grande gloire, par humilité. (lire la suite)Et voici que Dieu redonnait sa maternité à Marie, et qu'il la lui redonnait au centuple, selon sa façon magnanime de se comporter avec ses créatures, qu'il la lui restituait tout en préservant cette virginité qu'elle voulait garder pour servir pleinement son Seigneur ! Elle le servira, en effet, mais différemment, autrement, d'une façon beaucoup plus profitable à l'humanité, et que seule Dieu pouvait inventer.
Son histoire ne s'écrira pas entre elle et Dieu seulement dans la pénombre du Temple, l'obscurité d'une vie quelconque et l'intimité de son âme. Le Fils qui va naître d'elle y inscrit tous les hommes de toutes les générations, depuis Abel le juste jusqu'à la fin des temps. Elle est portée au seuil de la divinité. Au point d'accueillir Dieu en elle. Marie est pleine de grâce. Elle a reçu le don d'une foi proportionnée à la réponse que Dieu attend d'elle. Une foi qu'elle pourrait couper au couteau, tellement elle est épaisse, pour reprendre l'image que saint Josémaria utilisait souvent, plein de reconnaissance envers Dieu.
Alors Marie dit : « Je suis la servante du Seigneur ; qu'il me soit fait selon ta parole ! » (Luc 1, 38). « Ce fiat de Marie - « qu'il m'advienne » - a déterminé, du côté humain, l'accomplissement du mystère divin » (Jean-Paul II, enc. Redemptoris Mater, n° 13). Sans ce « oui », que serait-il advenu de l'humanité ? Vraiment, « le mystère de l'Incarnation s'est accompli lorsque Marie a prononcé son fiat : « Qu'il m'advienne selon ta parole ! » rendant possible, pour ce qui la concernait dans le plan divin, la réalisation du dessein de son Fils » (Redemptoris Mater, n° 13). Et en ce qui nous concernait aussi, du même coup.
(à suivre...)
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