L'obéissance dans la foi de Marie (2)
L'obéissance dans la foi de Marie (2)
Marie a cru et obéi plus que quiconque, d'abord parce qu'elle est toute sainte, pleine de grâce, c'est-à-dire plus précisément « comblée de grâces », parce qu'elle est l'Immaculée Conception et qu'il n'y a en elle aucune corruption du péché, même pas l'espace d'un bref instant. Marie est « bénie entre les femmes » (Luc 1, 28). Les éxégètes reconnaissent à la formule employée par Luc une tournure très sémitique. Le participe passé (bénie) est un passif divin qui désigne clairement Dieu comme l'auteur de cette bénédiction. « Vous êtes bénie » signifie « Dieu vous a bénie ». L'expression « entre les femmes » sert habituellement quant à elle à exprimer le superlatif. En effet, la langue hébraïque ne connaît pas le superlatif et distingue donc une personne en la mettant au-dessus de la masse des autres. (lire la suite) « Vous êtes bénie entre les femmes » signifie donc « Vous êtes la plus bénie des femmes » (abbé de Menthière, Je vous salue Marie. L'art de la prière).L'obéissance de la foi est parfaite chez Marie également parce que personne n'a été confronté comme elle à une décision aussi importante, dont dépendait la Rédemption de l'humanité, nul ne s'est trouvé avant elle ni ne se trouvera après elle à qui il soit demandé d'accepter une charge aussi écrasante, dont Marie ne voyait que trop bien qu'elle dépassait totalement ses propres forces et dont elle se sentait, de ce fait, pleinement indigne.
Indigne au point de s'exclamer : « Voici la servante du Seigneur » (Lc 1, 38). Mais de l'affirmer tout en faisant entièrement confiance à Dieu, et en ajoutant : « Qu'il me soit fait selon ta parole » (Lc 1, 38), en formulant un « oui » à ce qui avait été une demande formulée par le Tout-Puissant avec une extraordinaire délicatesse, sans rien imposer. Mais il est vrai comme si cela était déjà fait : « Vous allez concevoir et vous enfanterez un fils, auquel vous donnerez le nom de Jésus » (Lc 1, 31). Une délicatesse que Marie mettra pour demander à son Fils d'intervenir en faveur des jeunes époux de Cana (cf. Jn 2, 3). Elle a été à bonne école. Elle a appris qu'un « s'il-te plaît » suffit pour obéir, quand la proposition vient de Dieu, quand elle est formulée au nom de Dieu, par son représentant qualifié.
(à suivre...)
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