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mardi 22 décembre 2009

Une prière audacieuse

Une prière audacieuse

« Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera » (Jean 16, 23). Jésus ne pose pas de limites à cette affirmation. Tout. Dieu son Père nous accordera absolument tout ce que nous lui demanderons au nom de son Fils, notre Frère aîné, en le prenant à témoin. C'est sans restriction. C'est une question de foi. Le Seigneur nous a d'ailleurs prévenus : « Tout est possible à celui qui croit » (Marc 9, 23). « Tout », de nouveau. C'est la même idée formulée autrement. La foi nous donne l'assurance d'être exaucés envers et contre tout. (lire la suite)
Et malgré cet engagement du Fils, nous n'osons pas demander beaucoup, nous hésitons quand l'enjeu est de taille, comme si un ou un milliard pouvait marquer une différence pour Celui qui est Infini, lui poser un problème... Cela lui est aussi simple de donner beaucoup que peu. Si nous le comprenions, nous serions plus ambitieux, moins timorés. Nous désirerions vraiment devenir saints et, pour cela, nous en demanderions les moyens, en passant par Jésus. Et, bien sûr, d'abord par Marie. La très Sainte Vierge toujours en premier ! Telle est la Volonté expresse de Dieu.
Quitte à demander, demandons donc beaucoup ! Tout ce qu'il nous faut pour pousser la sainteté aussi loin que possible. Ceci étant, « jamais nous n'aurions pensé à demander à Dieu son propre Fils. Mais ce que l'homme ne peut pas dire ni concevoir, et qu'il n'eût jamais osé désirer, Dieu, dans son amour, l'a conçu et exécuté » (Mgr René Fourrey, Ce que prêchait le Curé d'Ars, Dijon, L'Échelle de Jacob, 2009, p. 125). Dieu nous a fait le don inespéré de son propre Fils. Le peuple élu attendait bien le Messie. Mais personne, pas même Marie la toute-Sainte, n'avait envisagé un seul instant que le roi éternel de la lignée de David puisse être à la fois Dieu et homme.
Il faut être Dieu pour en arriver là. C'est une façon de parler, car il n'y a pas d'avant et d'après en Dieu. Et donc pas de décision qui serait l'aboutissement d'une réflexion sur la condition humaine. Tout est un en Dieu, instantané.
Mais nous, nous ne pouvions pas imaginer un tel abaissement. Moins encore ce qu'il allait comporter. « Eussions-nous jamais osé dire à Dieu de faire mourir son Fils, de nous donner sa chair à manger et son sang à boire ? » (Ibid., p. 125-126). Jamais nous n'aurions osé formuler une telle hypothèse. Et pourtant, il fallait que le Christ passât par là pour nous rédimer. « Si tout cela n'était pas vrai, l'homme aurait donc pu imaginer des choses que Dieu ne peut pas faire, il serait allé plus loin que Dieu dans les inventions de l'amour ? Ce n'est pas possible » (Ibid., p. 126). La réalité est bien celle-là.
Alors, puisque le Fils de Dieu s'est fait homme, la prière des hommes que nous sommes peut être entendue par notre Père. Il peut agréer l'offrande que nous faisons de notre vie, unie à son Fils et à la Vierge dolente. Il peut nous exaucer. Mieux : il le veut ! Assurément, « tout est possible à celui qui croit ».

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