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dimanche 23 septembre 2007

Le bon Samaritain (2)

Le bon Samaritain (2)

Le Samaritain interrompt donc son voyage, probablement un voyage d'affaires plus que d'agrément. Cela l'oblige à changer ses plans. Il pensait pouvoir faire étape dans une bourgade déterminée : il devra s'arrêter avant. Il est pris de compassion. C'est l'aspect décisif. Cet homme a du cœur. Il a un cœur de chair, non de pierre (cf. Ézéchiel 11, 19 : « Je leur donnerai un seul cœur ; je mettrai au-dedans d'eux un esprit nouveau ; et j'ôterai de leur chair le cœur de pierre, et je leur donnerai un cœur de chair »), un cœur qui sait aimer pour de bon, un cœur qui ne reste pas insensible face à la détresse d'autrui : « Nous trouvons à l’intérieur du christianisme la vraie lumière, qui apporte toujours une réponse à tous les problèmes : (lire la suite) il suffit que vous vous efforciez d’être sincèrement catholiques, non verbo neque lingua, sed opere et veritate (1 Jean 3, 18) non pas avec des mots, ou avec la langue mais en actes et en vérité. Dites-le, sans faux-fuyants, sans crainte, chaque fois que l’occasion se présentera, et recherchez-la si c’est nécessaire (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 171). Voilà qui est dit !
C'est ce qui avait amené Jésus à intervenir quand, approchant de la ville de Naïm, il avait rencontré un cortège éploré menant au cimetière le fils unique d'une veuve. L'évangéliste remarque que Jésus est ému de compassion : « Comme il approchait de la porte de la ville, voilà qu'on emportait un mort, fils unique de sa mère, laquelle était veuve, et une foule considérable (de gens) de la ville étaient avec elle. Le Seigneur l'ayant vue, fut touché de compassion pour elle, et il lui dit : « Ne pleurez pas. » Et s'approchant, il toucha le cercueil, et les porteurs s'arrêtèrent ; et il dit : « Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! » (Luc 7, 12-14).
Cette fois-là, personne n'a formulé de demande, nul ne s'est adressé à lui pour lui demander un miracle. C'est de sa propre initiative qu'il intervient. Son cœur de chair, son Cœur Sacré, ne peut pas supporter la situation, et Jésus vole au secours de cette femme qui va se retrouver toute seule.
Dieu aurait pu éviter que l'enfant meure. Bien sûr ? Mais en intervenant a posteriori, le miracle est plus grand et manifeste le pouvoir de Dieu, qui s'étend même à la mort. « Jésus est venu sur la terre pour souffrir..., et pour éviter aux autres les souffrances — même terrestre » (saint Josémaria, Forge, n° 1044). Pas toutes, évidemment. Ce n'est pas possible. Ni concevable, car la souffrance nous unit à la Croix rédemptrice et renferme donc une extraordinaire valeur expiatrice et sanctificatrice.

(à suivre...)

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