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samedi 10 février 2007

12. L'intention dans les actes humains


12. L’intention dans les actes humains


Dans l’agir humain, « la fin est le terme premier de l’intention et désigne le but poursuivi dans l’action. L’intention est un mouvement de la volonté vers la fin ; elle regarde le terme de l’agir » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1752). L’objet moral se réfère à ce que la volonté souhaite par un acte concret (par exemple, (lire la suite)
tuer une personne, donner une aumône), tandis que l’intention se réfère au pour quoi il le veut (par exemple, pour hériter, pour donner une bonne image de soi aux autres ou pour venir en aide à un pauvre). Un acte qui peut, par son objet, être ordonné à Dieu « accède à sa perfection ultime et décisive quand la volonté l’ordonne effectivement à Dieu par la charité » (Jean-Paul II, encyclique Veritatis splendor, n° 78). L’intention du sujet qui agit « est un élément essentiel dans la qualification morale de l’action » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1752).
L’intention « ne se limite pas à la direction de nos actions singulières, mais peut ordonner vers un même but des actions multiples ; elle peut orienter toute la vie vers la fin ultime. Par exemple, un service rendu a pour fin d’aider le prochain, mais il peut être inspiré en même temps par l’amour de Dieu comme fin ultime de toutes nos actions. Une même action peut aussi être inspirée par plusieurs intentions, comme de rendre service pour obtenir un faveur ou pour en tirer vanité » (Ibid.).
Il est très important de voir qu’« une intention bonne (par exemple, aider le prochain) ne rend ni bon ni juste un comportement en lui-même désordonné (comme le mensonge et la médisance). La fin ne justifie pas les moyens » (Ibid., n° 1753). « Il arrive fréquemment que l’homme agisse avec une bonne intention mais sans profit personnel, car il lui manque la bonne volonté. Par exemple, si quelqu’un vole pour donner aux pauvres : dans ce cas si l’intention est bonne il manque la rectitude de la volonté, car ses œuvres sont mauvaises. En conclusion, la bonne intention n’autorise pas à faire une œuvre mauvaise. « Certains disent : faisons le mal pour qu’en sorte le bien. Ceux-ci méritent leur propre condamnation » (Romains 3, 8) » (Saint Thomas d’Aquin, In duo præcepta caritatis, Opuscula theologica, II, n° 1168).
En revanche, une intention mauvaise surajoutée (ainsi la vaine gloire) rend mauvais un acte qui, de soi, peut être bon » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1753). « Quand donc tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme le font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, pour être loués par les hommes. En vérité je vous le dis, ils ont reçu leur récompense » (Matthieu 6, 2).

(à suivre…)

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