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mardi 6 février 2007

4. Les litanies et les reliques des saints


4. Les Litanies des Saints

Au cours de certaines grandes célébrations des sacrements, et à d’autres moments où la prière de l’Église se fait plus instante, celle-ci invoque les Saints par le chant simple et populaire des Litanies des Saints, dont l’existence est attestée depuis le début du VIIème siècle. La prière des Litanies est prévue, en particulier, lors de la Vigile pascale, avant la bénédiction de l’eau baptismale, et aussi au cours de la célébration du baptême et des ordinations à l’ordre sacré de l’épiscopat, du presbytérat et du diaconat, de même que dans le rite de (lire la suite) la consécration des vierges et de la profession religieuse, dans le rite de la dédicace d’une église et d’un autel, au cours des rogations, durant les messes comportant des stations et durant les processions pénitentielles, pour ordonner au Malin de s’éloigner dans le cadre des exorcismes, et enfin pour recommander les agonisants à la miséricorde de Dieu.
Les Litanies des Saints, qui contiennent des éléments provenant à la fois de la tradition liturgique et de la piété populaire, illustrent la confiance de l’Église dans l’intercession des Saints, et elles mettent en valeur son expérience de la communion qui unit l’Église de la Jérusalem céleste et l’Église qui est encore en pèlerinage sur la terre. Il est permis d’invoquer, dans les Litanies des Saints, les noms de ceux qui sont inscrits dans les Calendriers liturgiques des diocèses et des Instituts religieux. Il est évident qu’il est interdit d’insérer dans les Litanies les noms de personnes, dont le culte n’est pas reconnu.

5. Les reliques des Saints

Le Concile Vatican II rappelle que "selon la Tradition, les saints sont l’objet d’un culte dans l’Église, et l’on y vénère leurs reliques authentiques et leurs images". L’expression "reliques des Saints" indique surtout les corps - ou des éléments significatifs de ces corps - de tous ceux qui, par la sainteté héroïque de leur vie, se révélèrent sur cette terre des membres éminents du Corps mystique du Christ et des temples vivants de l’Esprit Saint (cf. 1 Corinthiens 3, 16; 6, 19; 2 Corinthiens 6, 16). De plus, les objets qui ont appartenu aux Saints sont aussi considérés comme des reliques: il s’agit des objets personnels, des vêtements, des lettres, et des objets qui ont été mis en contact avec leurs corps ou leurs tombeaux (huiles, morceaux d’étoffe (brandea)), et aussi des objets qui ont touché les images vénérées du Saint.
Le Missel Romain rénové recommande de "garder l’usage de déposer sous l’autel à consacrer des reliques de saints, même non martyrs". Cette place des reliques, par rapport à l’autel, indique donc que le sacrifice des membres de l’Église a pour origine et prend tout son sens, à partir de l’unique sacrifice de la Tête de cette même Église; de plus, les reliques expriment symboliquement la communion de toute l’Église à l’unique sacrifice du Christ, et donc la mission qui est confiée à cette Église de témoigner, même au prix du sang, de sa fidélité à son Époux et Seigneur. […]
Les différent actes de la dévotion populaire envers les reliques des Saints doivent être accomplis avec une grande dignité, et dans un climat de foi authentique. Parmi les principales expressions de la piété populaire, on peut citer le fait d’embrasser les reliques, de les illuminer et de les orner de fleurs, de les employer pour bénir ou de les porter en procession, et aussi de les apporter aux malades pour les réconforter et mettre ainsi en valeur leur demande de guérison. Il faut éviter dans les tous les cas d’exposer des reliques sur la table de l’autel, car celle-ci est réservée au Corps et au Sang du roi des martyrs.

(à suivre…)

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