Les sept dimanches de saint Joseph
Les sept dimanches de saint Joseph
Aujourd’hui commence le pieux exercice dit des « sept dimanches de saint Joseph ». En effet, au cours des sept dimanches qui précèdent la solennité du bienheureux patriarche, époux de la Vierge Marie et père nourricier de Jésus, les fidèles sont invités à faire spécialement mémoire de saint Joseph.
Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787) a mis à l'honneur la dévotion aux sept allégresses et aux sept douleurs de saint Joseph qui (lire la suite) peuvent servir de guide pour vivre cette pratique de dévotion qui, dans certains pays, est vécue le mercredi, jour où l'Église vénère plus spécialement le saint patriarche.
Voici ces sept allégresses et ces sept douleurs, sous forme de prière :
Ô chaste époux de Marie, glorieux saint Joseph, quelles ne furent pas votre affliction et votre angoisse lorsque vous examiniez si vous devriez abandonnner votre épouse sans tache ! mais quelle fut votre allégresse quand l'ange vous révéla l'auguste mystère de l'incarnation. Par cette douleur et cette allégresse, consolez-nous maintenant et dans notre dernière maladie par la joie d'une bonne vie, et d'une sainte mort semblable à la vôtre, entre Jésus et Marie. (On peut réciter ensuite le Notre Père, le Je vous salue Marie et le Gloire au Père).
Heureux patriarche, glorieux saint Joseph, qui avez été choisi pour père putatif du Verbe fait chair, votre douleur en voyant naître l'Enfant-Jésus dans une si grande pauvreté, se changea bientôt en une joie céleste, en entendant les concerts des anges et en contemplant les merveilles de cette nuit resplendissante. Par cette douleur et cette allégresse, obtenez-nous d'être admis, après cette vie, à entendre les cantiques des anges et à jouir des splendeurs de la gloire céleste.
Fidèle observateur des lois divines, glorieux saint Joseph, le sang précieux que le divin Enfant répandit dans la circoncision, vous transperça le cœur : mais le nom de Jésus, qu'il reçut alors vous combla de joie. Par cette douleur et cette allégresse, obtenez-nous d'être préservés de tout péché et de mourir pleins de joie, le saint nom de Jésus dans le cœur et sur les lèvres.
Ô serviteur fidèle, qui avez pris part aux mystères de notre rédemption, glorieux saint Joseph, si la prophétie de Siméon touchant les souffrances de Jésus et de Marie vous causa une douleur mortelle, elle vous remplit aussi de joie en vous prédisant le salut et la résurrection glorieuse d'une multitude innombrable d'âmes qui en seraient le fruit. Par cette douleur et cette allégresse, obtenez-nous d'être du nombre de ceux qui, par les mérites de Jésus et l'intercession de sa Mère, ressusciteront glorieusement.
Ô gardien vigilant et ami intime du Fils de Dieu glorieux saint Joseph, combien n'avez-vous pas souffert pour nourrir et servir le Fils du Très-Haut, surtout dans la fuite en Égypte ; mais aussi quel ne fut point votre bonheur d'avoir continuellement près de vous votre Dieu, et de voir tomber les idoles des Égyptiens. Par cette douleur et cette allégresse, obtenez-nous d’éloigner de nous le tyran infernal, surtout par la fuite des occasions dangereuses, et de renverser dans notre cœur les idoles des affections terrestres faites que, tout occupés à servir Jésus et Marie nous ne vivions que pour eux et mourions dans leur amour.
Ange de la terre, glorieux saint Joseph, vous admiriez le Roi du ciel obéissant à vos moindres désirs. Votre joie de le ramener de l'Égypte fut troublée par la crainte d'Archélaüs ; mais l'ange vous rassura et vous avez eu le bonheur de demeurer à Nazareth en la compagnie de Jésus et de Marie. Par cette douleur et cette allégresse, obtenez-nous d'écarter de notre esprit toute crainte pernicieuse, afin de jouir de la paix de la conscience, de vivre en sécurité dans l'union de Jésus et de Marie, et de mourir en leur sainte compagnie.
Ô glorieux Joseph, modèlé de sainteté, quelle ne fut point votre douleur pendant ces trois jours où vous cherchiez l'Enfant-Jésus, perdu sans votre faute ; mais quelle fut votre joie lorsque vous l’avez retrouvé dans le temple au milieu des docteurs. Par cette douleur et cette allégresse, nous vous conjurons de ne point permettre que nous perdions Jésus, par quelque faute grave. Si ce malheur nous arrivait, faites qu'inconsolables, nous le cherchions jusqu'à ce que nous ayons le bonheur de le retrouver, surtout à l'heure de la mort, afin de le posséder dans le ciel, et de chanter éternellement avec vous ses divines miséricordes.
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