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mercredi 7 février 2007

11. L’objet moral (suite)


11. L’objet moral (suite)


Certains actes sont intrinsèquement mauvais, parce qu’ils sont mauvais « toujours et en eux-mêmes, c’est-à-dire en raison de leur objet même, indépendamment des intentions ultérieures de celui qui agit et des circonstances ». (lire la suite)
Le concile Vatican II donne des exemples d’attentats à la vie humaine : « Toute espèce d’homicide, le génocide, l’avortement, l’euthanasie et même le suicide délibéré ; tout ce qui constitue une violation de l’intégrité de la personne humaine, comme les mutilations, la torture physique ou morale, les contraintes psychologiques ; tout ce qui est offense à la dignité de l’homme, comme les conditions de vie infra-humaines, les emprisonnements arbitraires, les déportations, l’esclavage, la prostitution, le commerce des femmes et des jeunes ; ou encore les conditions de travail dégradantes, qui réduisent les travailleurs au rang de purs instruments de rapport, sans égard pour leur personnalité libre et responsable : toutes ces pratiques et d’autres analogues sont, en vérité, infâmes. Tandis qu’elles corrompent la civilisation, elles déshonorent ceux qui s’y livrent plus encore que ceux qui les subissent et insultent gravement à l’honneur du Créateur » (concile Vatican II, constitution sur l’Église dans le monde Gaudium et spes, n° 27). Le Seigneur nous a clairement prévenus : « Ne vous y trompez pas ! Ni impudiques, ni idolâtres, ni adultères, ni dépravés, ni gens de mœurs infâmes, ni voleurs, ni cupides, pas plus qu’ivrognes, insulteurs ou rapaces, n’hériteront du Royaume de Dieu » (1 Corinthiens 6, 9-10).
Le conséquentialisme et le proportionnalisme sont des théories erronées sur la notion et la formation de l’objet moral d’une action. Le premier courant de pensée « entend définir les critères de justesse d’un agir déterminé à partir du seul calcul des conséquences prévisibles de l’exécution d’un choix. Le second, qui pondère entre eux les valeurs de ces actes et les biens poursuivis, s’intéresse plutôt à la proportion qu’il reconnaît entre les effets bons et les effets mauvais, en vue du « plus grand bien » et du « moindre mal » réellement possibles » (Jean-Paul II, encyclique Veritatis splendor, n° 75). Selon ces théories, on ne peut pas dire qu’il y ait des comportements qui soient toujours mauvais, car cela dépend dans chaque cas de la « proportion » entre les biens et les maux qui découlent de l’acte et les « conséquences » que celui-ci entraîne. Un exemple de proportionnalisme ne serait pas que « l’on puisse faire une escroquerie pour une bonne fin », mais d’examiner si ce que l’on fait est une escroquerie ou non (si ce que l’on a « objectivement choisi » est ou non une escroquerie) en tenant compte de toutes les circonstances et de l’intention. En fin de compte, il pourrait en arriver à dire que ce qui est en réalité une escroquerie ne l’est pas, et il pourrait justifier cette action.

(à suivre…)

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