ce blog est bloqué à l'entrée en Chine depuis le mois de mai 2007

mardi 13 février 2007

La diffamation


La diffamation


La diffamation est toute atteinte injuste à l’honneur, la renommée de quelqu’un. Cela peut avoir lieu par calomnie ou par médisance
La calomnie consiste à attribuer au prochain, ou à une institution, des péchés ou des défauts inexistants, portant ainsi atteinte à la justice et à la véracité.
La médisance, du latin malum dicere, « dire du mal », ou détraction, est l’action consistant à dévoiler, sans un motif suffisamment grave, les défauts et les fautes réellement existants de quelqu’un à qui les ignore.
Nous voyons qu’il est facile de tomber dans l’une comme dans l’autre (lire la suite) de ces fautes, dont la gravité morale est proportionnelle à la gravité de l’atteinte portée à l’honneur d’autrui.
La calomnie recouvre une double malice : contre la véracité et contre la justice, malice qui est d’autant plus grave que la calomnie est plus grande et a été plus largement diffusée.
De nos jours, les atteintes à la vérité et à la bonne réputation sont fréquentes dans les moyens de communication. C’est pourquoi, il est nécessaire de faire preuve d’un sain esprit critique en lisant les nouvelles dans les journaux ou sur l’internet, dans les revues ou en regardant la télévision, etc. Il ne faut pas tout prendre « pour argent comptant ».
Chaque fois que quelqu’un a diffamé, que ce soit par la médisance ou par la calomnie, il est tenu par l’obligation de mettre en œuvre tous les moyens possibles pour restituer au prochain la bonne réputation qu’il a injustement lésée. Cette réparation doit être, autant que possible, aussi large que la diffamation. Pour donne un exemple, si la diffamation a eu lieu au cours du journal télévisé de 20 heurs, la rectification devrait avoir lieu également au cours d’un journal télévisé de la même chaîne à la même heure.
S’il faut éviter de médire du prochain, il faut également veiller à ne pas coopérer aux péchés de calomnie et de médisance. Coopèrent à la diffamation, à différents degrés, celui qui écoute avec plaisir le diffamateur et qui se réjouit de ce qu’il dit ; le supérieur qui n’empêche pas les racontars sur un de ses sujets, et quiconque par crainte, négligence ou honte, ne corrige pas ou ne rejette pas le diffamateur ou le calomniateur — même si le péché de dénigrement lui déplaît — et celui qui lance à la légère des insinuations d’autres personnes contre la réputation d’un tiers…
« Nous ressentons moins d’éloignement pour ceux qui ont des infirmités que pour celui qui les dévoile quand on voudrait les dissimuler. Celui-là n’offense pas seulement la personne dont il parle, cette offense rejaillit sur lui-même ainsi que sur l’humanité : il a blessé ceux qui l’écoutaient, il n’a donc fait que du mal. Saint Paul dit à ce sujet : « Que vos discours soient bons et édifiants, afin d’inspirer la piété à ceux qui vous écoutent » (Éphésiens 4, 29). Veillons à ce que notre langue ne dise que du bien, afin qu’on nous recherche et qu’on nous aime » (saint Jean Chrysostome, Homélies sur les Actes des apôtres 31, 4).
Rappelons-nous ce principe plein de sagesse : « Ne faisons pas aux autres ce que nous ne voudrions pas qu’ils nous fassent. »

Aucun commentaire: