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lundi 12 février 2007

13. Les circonstances

13. Les circonstances

Les circonstances « sont les éléments secondaires d’un acte moral. Elles contribuent à aggraver ou à diminuer la bonté ou la malice morale des actes humains (par exemple le montant d’un vol). Elles peuvent aussi atténuer ou augmenter la responsabilité de l’agent (ainsi agir par crainte de la mort) » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1754). Ce n’est pas la même chose de voler à l’étalage que de voler un objet dans une église, qui est un lieu sacré ; de voler par cupidité ou en cas d’extrême nécessité. (lire la suite)
En elles-mêmes, les circonstances ne peuvent pas modifier la qualification morale d’un acte, c’est-à-dire qu’elles « ne peuvent rendre ni bonne, ni juste une action en elle-même mauvaise » (Ibid.).
« Si les actes sont intrinsèquement mauvais, une intention bonne ou des circonstances particulières peuvent en atténuer la malice, mais ne peuvent pas la supprimer. Ce sont des actes « irrémédiablement » mauvais ; par eux-mêmes et en eux-mêmes, ils ne peuvent être ordonnés à Dieu et au bien de la personne. […] De ce fait, les circonstances ou les intentions ne pourront jamais transformer un acte intrinsèquement malhonnête de par son objet en un acte « subjectivement » honnête ou défendable comme choix » (Jean-Paul II, encyclique Veritatis splendor, n° 81).
En conclusion de tout ce qui a été dit sur la moralité des actes humains, il faut dire que « l’acte moralement bon suppose à la fois la bonté de l’objet, de la fin et des circonstances. Une fin mauvaise corrompt l’action, même si son objet est bon en soi (comme de prier et de jeûner « pour être vu des hommes ») (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1755). Par conséquent, pour qu’un acte libre soit ordonné à sa vraie fin ultime il faut : a) qu’il puisse être ordonné à la fin : c’est la bonté objective (par l’objet), de l’acte moral ; b) qu’il soit effectivement ordonné à sa fin dans les circonstances de lieu, temps, etc., où il est réalisé ; c) que la volonté du sujet l’ordonne effectivement à sa vraie fin ultime : c’est la bonté subjective, ou par l’intention.
L’appréciation n’est pas toujours simple à porter, car il est fréquent qu’un acte découle indirectement d’une décision antérieure. Ce sont les actions indirectement volontaires, dont il faut dire un mot maintenant.

(à suivre…)

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