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lundi 26 février 2007

16. Le « merite »


16. Le « mérite »


« Le terme « mérite » désigne, en général, la rétribution due par une communauté ou une société pour l’action d’un de ses membres éprouvée comme un bienfait ou un méfait, digne de récompense ou de sanction. Le mérite ressort à la vertu de justice conformément au principe de l’égalité qui la régit » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 2006). Et la justice veut que l’on rende à chacun ce qui lui est dû. Il saute aux yeux que Dieu, « Créateur du ciel et de la terre », comme nous le confessons dans le « Je crois en Dieu », par qui « nous avons la vie, le mouvement et l’être » (Actes 17, 28) et en qui tout subsiste (cf. Colossiens 1, 17), ne doit absolument rien à ses créatures en stricte justice. (lire la suite)
Alors que les hommes lui doivent tout. Sans l’âme créée par lui, ils n’existeraient pas. Sans le don de la grâce, ils ne pourraient pas progresser dans le domaine spirituel : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15, 5).
C’est pourquoi l’homme n’obtient pas par lui-même de mérites devant Dieu par ses bonnes œuvres : « Entre Lui et nous, l’inégalité est sans mesure, car nous avons tout reçu de Lui, notre Créateur » (Ibid., n° 2007), qui est Infini par essence. Cependant, par le baptême, Dieu fait des hommes ses enfants. Ainsi « l’adoption filiale, en nous rendant participants par grâce à la nature divine, peut nous conférer, suivant la justice gratuite de Dieu, un véritable mérite. C’est là un droit par grâce, le plein droit de l’amour, qui nous fait cohéritiers du Christ et dignes d’obtenir l’« héritage promis de la vie éternelle » (concile de Trente) » (, n° 2009). Il ne s’agit donc pas d’un « mérite » à proprement parler, mais d’une « récompense » promise gratuitement par Dieu, dans son infinie Bonté, à ceux qui le suivent. Au jugement dernier, le « Roi » enverra les hommes selon ce qu’ils auront fait, soit « à la droite » de Dieu, c’est-à-dire au ciel, soit loin de lui, « au feu éternel, préparé pour le diable et pour ses anges », l’enfer (cf. Matthieu 25, 31-46).
Par suite, « le mérite de l’homme auprès de Dieu dans la vie chrétienne provient de ce que Dieu a librement disposé d’associer l’homme à l’œuvre de sa grâce. L’action paternelle de Dieu est première par son impulsion, et le libre agir de l’homme est second en sa collaboration, de sorte que les mérites des bonnes œuvres doivent être attribués à la grâce de Dieu d’abord, au fidèle ensuite » (Ibid., n° 2008).
Ayant expliqué ce que sont la loi morale, la liberté humaine avec la responsabilité correspondante, la conscience et la moralité des actes humains, nous pouvons nous pencher sur des situations concrètes, telles que l’avortement et l’euthanasie, pour savoir si leur pratique peut se justifier dans certains cas, c’est-à-dire être moralement licite.

(à suivre…)

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