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mercredi 21 février 2007

21 février : Mercredi des cendres


21 février : Mercredi des cendres


C'est aujourd'hui l'entrée en carême, c'est-à-dire dans la période de quarante jours (carême vient du latin quadragesima dies, quarante jours) par laquelle les chrétiens se préparent à revivre la Passion et la mort de Jésus-Christ pour racheter tous les hommes de leurs péchés, et sa Résurrection glorieuse au matin de Pâques.
Le carême commence par le mercredi appelé "des cendres", car au cours de la messe ou en dehors de celle-ci le prêtre impose des cendres sur la tête des fidèles en disant : "Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière", faisant allusion (lire la suite) au texte du Livre de la Genèse (3, 19), où Dieu dit cela à Adam et Ève au moment où il les punit de leur péché (le "péché originel") et les expulse du paradis terrestre. C'est aussi le rappel de cette autre réalité, exprimée par saint Paul : "Nous n'avons pas ici-bas de cité permanente" (Hébreux 13, 14), et l'invitation à faire pénitence et à se convertir. "Convertissez-vous et croyez à l'Évangile", dit Jean-Baptiste, le cousin de Jésus-Christ, dont la mission est de préparer sa venue (Marc 1, 15).
Les évêques de France ont rappelé le sens du jeûne et des privations volontaires, en général : "Les catholiques doivent traduire en actes, d'une manière habituelle, leur volonté de se conformer à Jésus-Christ, notre Sauveur, d'approfondir la conversion baptismale, de rejoindre tous ceux qui, près de nous et à travers le monde, sont dans la souffrance et le besoin" (Bulletin officiel de la conférence des évêques de France, 28 janvier 1986). Pour le carême, ils précisent que les catholique, "tous les vendredis, doivent s'abstenir de viande s'ils le peuvent ; le mercredi des cendres, jour où commence le carême, et le Vendredi Saint, jour de la mort du Sauveur, ils s'abstiennent de viande, ils jeûnent en se privant susbtantiellement de nourriture selon leur âge et leurs forces, et réservent un temps notable pour la prière".
Le monde dans lequel nous vivons éprouve du mal à comprendre le sens de la mortification. Pourtant, Jésus a dit que "quand il ne sera plus là, ses disciples jeûneront (Matthieu 9, 14.15 ; Marc 2, 18-20 ; Luc 5, 33-35). Lui-même donne l'exemple (Matthieu 4, 2 ; Marc 1, 1Œ3 ; Luc 4, 1), et c'est pour honorer son jeûne dans le désert que l'Église a institué le carême ou jeûne de quarante jours. Le Seigneur enseigne aussi à ses apôtres que certains démons ne peuvent être chassés que par le jeûne et la prière (Matthieu 17, 20 ; Marc 9, 28). Mais il veut que, quand on jeûne, on se dispense des démonstrations extérieures que recherchaient les pharisiens hypocrites. (...) Après la Pentecôte, la pratique du jeûne fut familière aux chrétiens. Pendant qu'on jeûne, le Saint-Esprit fait connaître sa volonté sur Saul et Barnabé, et c'est encore après avoir jeûné que les apôtres ordonnent ces deux disciples (Actes 13, 2.3). Saint Paul jeûnait fréquemment (2 Corinthiens 6, 5 ; 11, 27). (...° Cette pratique recommandée par notre Seigneur (Matthieu 4, 2) était une des conditions nécessaires de la vertu de mortification et du combat contre les convoitises de la chair" (A. Lesetre, "Jeûne", Dictionnaire de la Bible, Paris, t. III, 1926, col. 1532).

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