1er octobre : Sainte Therese
1er octobre : Sainte Thérèse
Nous fêtons aujourd'hui avec l'Église sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face. Écoutons-la nous parler des difficultés de la vie qu'elle sait aborder avec une vision très surnaturelle. Ces soucis, loin de la préoccuper ou de lui faire perdre la paix, lui paraissent une bénédiction de Dieu et un véritable moyen de progrès spirituel.
« La vie souvent est pesante, écrit-elle à sa sœur Céline, quelle amertume... mais quelle douceur ! Oui la vie coûte, il est pénible de commencer une journée de labeur, (lire la suite) le faible bouton comme le beau lis » (Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, Une course de géant. Lettres (édition intégrale), « Lettre 57 à Céline », lundi 23 juil. 88, Paris, 1977, p. 156). Et pourtant il faut bien s'y mettre. Par devoir ? Plus que par devoir, par amour. C'est ce que saint Josémaria qualifiait de « minutes héroïques », depuis celle du lever jusqu'à la fin de la journée : « Triomphe chaque jour de toi-même dès le premier instant, en te levant ponctuellement à heure fixe, sans concéder une seule minute à la paresse. Si, avec l’aide de Dieu, tu te vaincs, tu auras pris beaucoup d’avance pour le reste de la journée. Il est si démoralisant de se sentir battu à la première escarmouche ! » (Chemin, n° 191).
« Si encore on sentait Jésus, oh ! on ferait bien tout pour lui, ajoute la petite Thérèse, mais non, il paraît à mille lieues, nous sommes seuls avec nous-mêmes, oh ! l'ennuyeuse compagnie quand Jésus n'est pas là » (sainte Thérèse, Ibid.). Et pourtant, Dieu est « intimior intimo meo », Dieu m'est plus intime que je ne le suis à moi-même, comme saint Augustin l'écrit en connaissance de cause (Confessions 3, 6, 11).
Cela ne nous interdit pas de l'interpeller : « Mais que fait-il donc ce doux ami, il ne voit donc pas notre angoisse, le poids qui nous oppresse ? où est-il, pourquoi ne vient-il pas nous consoler, puisque nous n'avons que lui pour ami ? Hélas ! il n'est pas loin, il est là tout près, qui nous regarde, qui nous mendie cette tristesse, cette agonie, il en a besoin pour les âmes, pour notre âme, il veut nous donner une si belle récompense, ses ambitions pour nous sont si grandes » (sainte Thérèse, Ibid.). Voilà une grande réalité, sublime en vérité : Dieu compte avec nous pour nous sanctifier : « Celui qui t'a créé sans toi, ne voulait pas te sauver sans toi (saint Augustin, Sermon 169, 11, 13). Il compte aussi avec nous pour sanctifier les autres ; il attend que nous lui offrions notre vie pour s'en servir au profit des âmes. Les projets divins sont assurément formidables et grands. Il vaut la peine d'être généreux et de porter notre croix quotidienne avec le Seigneur.
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