Qu'étaient les pharisiens, les saducées, les esséniens, les zélotes (fin)
Qu'étaient les pharisiens, les saducées, les esséniens, les zélotes (fin)
Pour leur part, les Saducéens étaient des gens de la haute société, membres des familles sacerdotales, cultivés, riches et aristocratiques. De leurs rangs étaient issus, depuis l’occupation romaine, les grands prêtres qui étaient dès lors les représentants du peuple juif devant le pouvoir impérial. Ils faisaient une interprétation fort sobre de la Torah, sans tomber dans les innombrables questions casuistiques des Pharisiens et, par conséquent, ils sous-estimaient ce que ces derniers considéraient, quant à eux, comme la Torah orale. Contrairement aux Pharisiens, les Saducéens ne croyaient pas en la survie après la mort et ne partageaient pas leurs espérances eschatologiques. Ils ne jouissaient pas de la popularité ni de l’estime des Pharisiens auprès du peuple. Cependant, (lire la suite) ils détenaient le pouvoir religieux et politique, de sorte qu’ils étaient fort influents.
Un des groupes auquel beaucoup de recherches ont été consacrées ces dernières années est celui des Esséniens. Nous disposons de beaucoup d’informations concernant leur manière de vivre et leurs croyances grâce à Flavius Josèphe et surtout grâce aux documents sur papyrus et parchemin trouvés à Qumram où, semble-t-il, quelques-uns d’entre eux s’étaient installés. Une caractéristique spécifique des Esséniens était le refus du culte rendu dans le Temple de Jérusalem, parce qu’il était assuré par une lignée sacerdotale qui, selon eux, s’était avili à partir de l’époque asmonéenne. Par conséquent, les Esséniens choisirent de s’éloigner de ces pratiques communes dans l’idée de conserver et de restaurer la sainteté du peuple, dans le cadre plus réduit de leur propre communauté. La retraite de beaucoup d’entre eux dans les zones désertiques avait pour but d’éviter la contamination qui pouvait provenir du contact avec d’autres personnes. Le refus de maintenir des relations économiques ou d’accepter des cadeaux ne répondait pas à un idéal de pauvreté, mais était plutôt une façon d’éviter la contamination par le monde extérieur et de préserver la pureté rituelle. Une fois consommée la rupture avec la Temple et le culte officiel, la communauté essénienne se considéra elle-même comme un temple immatériel remplaçant de façon transitoire le Temple de Jérusalem tant que l’on continuait à réaliser là-bas un culte qu’ils jugeaient indigne.
original en espagnol par Francisco Varo,
professeur de la faculté de Théologie de l'Université de Navarre
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