Biologie et évolution
Biologie et évolution
Les progrès de la biochimie ont permis de mesurer autrement que par la morphologie la distance entre deux espèces. Mais l'étude des molécules n'a permis aucune preuve de l'évolution, bien au contraire.Jusque vers les années1950, il n'y avait aucun moyen de mesurer la distance exacte entre deux organismes en termes rigoureusement mathématiques. On ne pouvait pas, par exemple, quantifier la distance entre un chat et un chien, (lire la suite) et la comparer avec la différence entre un chat et une souris. La comparaison des structures morphologiques qui avait présidé à l'élaboration de la typologie traditionnelle pouvait dont être entachée d'une part de subjectivité.
Il n'y avait pas non plus de moyen de mesurer la complexité morphologique d'un organisme. Un mammifère peut paraître plus complexe qu'une mouche, mais rien ne permettait de le confirmer par une évaluation rigoureuse de la différence de complexité.
La classification traditionnelle, basée sur l'observation des apparences extérieures, était-elle purement conventionnelle, ou correspondait-elle à une discontinuité réelle, objective, fondée sur les particularités biologique des espèces ?
La révolution de la biologie moléculaire a procuré un moyen nouveau de comparer les organismes. Vers la fin des années 1950, on a en effet découvert que la séquence des acides aminés (plus d'une centaine très souvent) d'une protéine donnée (par exemple l'hémoglobine) étai différente d'une espèce à l'autre.
Pour comparer deux protéines homologues extraites de deux organismes différents, il suffit d'aligner leurs séquences d'acides aminés, et de compter le nombre de positions où les chaînes diffèrent, comme on le ferait pour deux séries de lettres.
Il est alors apparu clairement que chaque type de protéine a une séquence d'acides aminés qui varie légèrement d'une espèce à l'autre, et que des espèces voisines ont des séquences voisines.
Par exemple, la comparaison de la séquence des acides aminés de l'hémoglobine chez deux mammifères, l'homme et le chien, donne une divergence séquentielle d'environ 20%, tandis que chez deux espèces appartenant à des classes différentes, comme l'homme et la carpe, elle donne une divergence de l'ordre de 50%.
À mesure que les travaux ont avancé, évoque Michael Denton dans les citations qui suivent, « il est apparu de plus en plus clairement que les différences entre les organismes au niveau moléculaire correspondaient dans une large mesure à leurs différences au point de vue morphologique et que toutes les classes traditionnellement identifiées selon des critères morphologiques pouvaient être aussi déterminés en comparant leurs séquences de protéines. Armés de cette nouvelle technique, la biologie possédait enfin un moyen rigoureux quantitatif de mesurer la distance entre deux espèces ».
Or, poursuit-il, « les molécules n'apportent pas le moindre indice en faveur des arrangements séquentiels dans la nature (c'est-à-dire de passage progressif d'une espèce à une autre) ; elles tendent plutôt à réaffirmer la vision traditionnelle selon laquelle la nature se conforme à un plan hiérarchique hautement ordonné dont toute preuve de l'évolution est absente ».
Les classes de transition, ou classes intermédiaires, sont totalement absentes des matrices récapitulant les « distances » entre des animaux de divers groupes représentés sur notre terre.
« Si incroyable que cela paraisse, l'homme est aussi proche de la lamproie que le poisson ! (...) Les groupes traditionnellement cités comme intermédiaires par les biologistes évolutionnistes n'offrent pas le moindre signe de leur supposé caractère de transition.
L'inexistence d'intermédiaires entre les grands groupes se constate aussi pour les divisions tout à fait mineures du règne animal, même quand les différences biochimiques entre les espèces sont faibles. Par exemple, il n'y a pas d'intermédiaire entre le gibbon, les grands singes et l'homme.
Mêmes remarques si, au lieu de comparer les séquences de protéines, on opère sur les séquences d'ADN ou d'ARN : « Il n'y a pas la moindre trace de transformations évolutives dans les données des séquences d'acides nucléiques. Les ARN racontent la même histoire que les protéines.
En définitive, conclut-t-il, « il est maintenant bien établi que le modèle de la diversité au niveau moléculaire se conforme à un plan hiérarchique hautement ordonné.
Chaque classe y est unique, isolée et non reliée à d'autres par des intermédiaires. Ainsi les molécules (...) n'ont (pas) procuré à la biologie évolutionniste les intermédiaires insaisissables cherchés depuis si longtemps. (...)
La nature semble se conformer au modèle circulaire, non évolutionniste, perçu autrefois par les grandes figures de l'anatomie comparée du siècle prédécent. »
Citations extraites de l'ouvrage du biologiste Michael Denton, L'évolution, une théorie en crise, Paris, Éd. Flammarion, collection Champs, 1992, chapitre 12, « La révolution de la biologie moléculaire », cité dans Que croire ? Qui croire , L'évolution, hypothèses ou certitudes , 140 ans après Darwin, Les Cahiers d'Edifa, n° 3, mai 1998, p. 14-18.
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