Arrets sur christianisme (2)
Arrêts sur christianisme (2)
Un aspect distingue profondément le christianisme des autres religions. Presque toujours le sentiment religieux s'exprime par toute une série de pratiques et d'exigences de comportements, par des rites propitiatoires, par des sacrifices que l'on offre, destinés à obtenir la protection de la divinité ou à se réconcilier avec elle. Mais le christianisme présente une vision complètement différente. Ce n'est pas l'homme qui se tourne vers Dieu et qui s'efforce de retrouver sa faveur, mais c'est Dieu lui-même qui, pour relever l'humanité de sa détresse, en épouse la condition dans une humiliation inouïe ; il se charge de ses faiblesses, il le réconcilie avec Lui, il le fait participer de sa propre sainteté. De ce fait le salut a une toute autre dimension : il ne consiste pas seulement à rétablir le lien de l'homme avec Dieu, mais à opérer une véritable transformation de la créature, une sorte de divinisation, comme disent les Pères de l'Église. Le Verbe « s'est fait homme, dit saint Athanase, pour que l'homme parvienne à être Dieu » (De Incarnatione Verbi, 54).
J. Grifone, Des Évangiles à Jésus-Christ. Voies de la raison et du cœur, Tempora, Perpignan, 2007, p. 140.
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