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lundi 22 octobre 2007

Mourir pour porter du fruit

Mourir pour porter du fruit

Jésus déclare un jour : « En vérité, en vérité, je vous le dis : si le grain de blé jeté en terre ne meurt pas, il ne donne rien ; mais s'il meurt, il donne du blé en abondance » (Jean 12, 24). Jésus dit cela dans le contexte de sa Passion et de sa mort désormais proches. « Voici l'heure où le Fils de l'homme doit être glorifié » (Jean 12, 23). L'allusion est claire à la nécessité de sa mort pour que les fruits de la Rédemption voient le jour et (lire la suite) puissent être appliqués aux hommes. Mais, au-delà de la mort du Christ, cette affirmation renferme un enseignement pour chacun de nous. Si nous voulons porter nous aussi du fruit, le fruit de la sainteté, des fruits apostoliques chez les autres, il nous faut absolument mourir à nous-mêmes, aux concupiscences que nous portons tous en nous comme autant d'ennemis de notre sanctification, « la concupiscence de la chair, la concupiscence des yeux, et l'orgueil de la vie », toute chose « qui est dans le monde » et « ne vient point du Père, mais du monde » (1 Jean 2, 16).
Reprenant l'image du grain de blé qui doit mourir, nous pouvons dire que « c’est avec les chrétiens qu’Il (Jésus) poursuit ses semailles divines. Le Christ presse le blé dans ses mains blessées, il l’imbibe de son sang, le lave, le purifie et le lance dans le sillon qu’est le monde. Il jette les grains un à un pour que chaque chrétien, dans son milieu, témoigne de la fécondité de la Mort et de la Résurrection du Seigneur. Si nous sommes dans les mains du Christ, nous devons nous imprégner de son sang rédempteur, le laisser nous lancer à la volée, accepter notre vie telle que Dieu la veut. Et nous convaincre que, pour donner du fruit, la semence doit être enterrée et mourir (cf. Jean 12, 24-25). La tige s’élève ensuite et l’épi apparaît. De l’épi viendra le pain, que Dieu transformera en Corps du Christ. Nous nous unissons ainsi de nouveau à Jésus, qui a été notre semeur » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 157).

(à suivre...)

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