Du neuf et de l'ancien
Du neuf et de l'ancien
Nous lisons dans le Cantique des cantiques ces mots que la Sagesse éternelle, que Dieu adresse à son bien-aimé : Nova et vetera, dilecte mihi, servavi tibi (7, 13), c'est-à-dire : « J'ai gardé pour toi, mon bien-aimé, le nouveau et l'ancien. » Nous pouvons y voir une allusion à l'Ancien et au Nouveau Testaments que l'Église conserve en dépôt sacré, conservé pieusement et remis à chaque nouveau baptisé.Ces dons ne sont autres que la Parole éternelle de Dieu, qui se fait connaître (lire la suite) de nous — se révèle à nous — en même temps qu'il nous indique comment doit se comporter un enfant de Dieu. Non seulement en remettant à Moïse les deux tables de la Loi contenant les dix commandements, mais aussi en nous montrant, par ses interventions dans l'histoire, qu'il est un Dieu provident qui prend soin de chacun d'entre nous - le bon pasteur connaît ses brebis et ses brebis le connaissent ; « il appelle par leur nom ses brebis, et il les mène aux pâturages » (Jean 10, 14.3) -, un « Dieu jaloux » (Exode 20, 5) qui ne tolère pas que nous adorions d'autres dieux que lui — car ce sont des idoles fabriquées de mains d'homme, qui « ont une bouche et ne parlent pas ; elles ont des yeux et ne voient pas. Elles ont des oreilles et n'entendent pas ; Il n'y a pas même un souffle dans leur bouche » (Psaume 135, 16-17) —, qui est « lent à la colère et plein de bonté » (Psaume 145, 8), qui exerce la miséricorde, etc.
Dans ses enseignements, Dieu nous montre ce qu'il attend de nous et les attitudes qu'il réprouve : « Que m'importe la multitude de vos sacrifices ? demande le Seigneur par la bouche du prophète Isaïe. Je suis rassasié des holocaustes de béliers, et de la graisse des veaux ; je ne prends point plaisir au sang des taureaux, des brebis et des boucs » (Isaïe 1, 11). Le sacrifice que je veux, c'est un cœur pur. En outre, « l'obéissance vaut mieux que les sacrifices » (1 Samuel 15, 22). Cette affirmation du prophète Samuel au roi David nous vaut un commentaire de saint Grégoire le Grand : « Il est tout à fait juste que l'obéissance passe avant les sacrifices, car en ceux-ci on immole une chair qui n'est pas nôtre, tandis que par l'obéissance l'on immole sa propre volonté » (Moralia 35, 14).
(à suivre...)
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