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jeudi 4 janvier 2007

2. La moralite des actes humains

2. La moralité des actes humains

Est humain un acte de l’homme ou de la femme qui est libre et volontaire. N’est donc pas humain en ce sens l’acte de l’enfant qui n’a pas encore atteint l’usage de la raison, pas plus que celui du fou, du moins dans les moments où il n’est pas lucide. « Les actes humains, c’est-à-dire librement choisis par suite d’un jugement de conscience, sont moralement qualifiables. Ils sont bons ou mauvais » (lire la suite) (Catéchisme de l’Église catholique, n°1749). Ils peuvent aussi être indifférents du point de vue de leur qualification morale : il est indifférent, par exemple, que j’écrive ce texte sur la toile ou sur une feuille de papier, debout ou assis. « L’agir est moralement bon quand les choix libres sont conformes au vrai bien de l’homme et manifestent ainsi l’orientation volontaire de la personne vers sa fin ultime, à savoir Dieu lui-même » (Jean-Paul II, encyclique Veritatis splendor, 6 août 1993, n° 72). « La question initiale du dialogue entre le jeune homme et Jésus : « Que dois‑je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? » (Matthieu 19, 16) met immédiatement en évidence le lien essentiel entre la valeur morale d’un acte et la fin ultime de l’homme […]. La réponse de Jésus et la référence aux commandements manifestent aussi que la voie qui mène à cette fin est marquée par le respect des lois divines qui sauvegardent le bien humain. Seul l’acte conforme au bien peut être la voie qui conduit à la vie » (Ibid.).
Il s’ensuit une conséquence importante : la qualification morale d’un acte humain, le fait qu’il soit moralement bon ou moralement mauvais, n’est pas une notion acquise par un vote populaire ou démocratique ; elle n’est pas davantage le fruit de sondages ou l’adaptation à un consensus, à ce que l’on appelle de nos jours la pensée « politiquement correcte ». La qualification morale des actes humains échappe en partie à l’emprise de l’homme, en ce sens que la référence qui permet de juger de la moralité n’est pas l’impression du moment, la sensation ou le profit que j’en retire, mais l’adéquation de mon acte à la loi morale objective, c’est-à-dire à la loi divine inscrite par Dieu dans la nature humaine, présentée sous la forme d’un droit positif que sont les Dix commandements remis par Dieu à Moïse (cf. Exode 24, 12-18 ; Deutéronome 9, 9-10). Je disais que la qualification morale échappe « en partie » à la volonté de l’homme, parce qu’il est question ici des actes humains, donc des actes dans lesquels l’homme engage sa liberté. C’est bien lui, en définitive, qui agit et donc qui fait que le bien ou le mal soient présents sur terre, progressent ou régressent.
Intervient ici la notion de liberté, qui demande quelques précisions.


(à suivre…)

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