La fin de l’Eglise ?
La fin de l'Église ?
On ne cesse d’entendre parler de la fin de l’Église. Cette ritournelle n’est pas nouvelle, d’ailleurs. L’histoire montre que, tout au long des deux millénaires de son histoire, l’Église catholique a connu des crises nombreuses et profondes, sous des formes diverses, tant internes qu’externes, et qu’elle a toujours rejailli avec vigueur là où on l’attendait le moins. (lire la suite) Elle s’en est certainement mieux sortie que la société civile. Il est vrai qu’elle connaît de nos jours, en Occident, une crise peut-être sans précédent, crise qui se traduit, entre autres, par une raréfaction préoccupante du nombre de vocations sacerdotales et religieuses, la difficulté croissante pour le peuple chrétien d’avoir accès aux sacrements, etc…Regardons cependant au-delà du monde qui nous entoure. Les chiffres sont là, qui parlent d’eux-mêmes. Pour ne mentionner que le pontificat de Jean-Paul II — mais la tendance reste la même depuis —, le nombre de catholiques croît régulièrement de plus de dix millions par an, passant de 757 millions en 1978 à 1 060 840 000 en 2001. Pendant la même période, le nombre des évêques est passé de 3 714 à 4 649, celui des prêtres diocésains, malgré la crise de l’Europe occidentale, de 262 485 à 266 448, celui des prêtres religieux, de 158 486 à 138 619, et celui des séminaristes, de 63 882 à 112 244.
À cela il faut ajouter que, de son accession au Siège de Pierre jusqu’au 31 décembre 2002, Jean-Paul II a créé 332 nouveaux sièges archiépiscopaux et épiscopaux, 110 autres circonscriptions, cinq ordinariats militaires et la prélature personnelle de l’Opus Dei. Dans le même temps, il a élevé 200 circonscriptions de préfecture apostolique à vicariat apostolique, de vicariat apostolique à diocèse, etc. C’est dire la vitalité de l’Église catholique, en pleine expansion en Afrique, en Amérique et en Asie.
Disposant de données globales et d’une vision d’ensemble, on comprend que Jean-Paul II pouvait dire : je vois poindre un nouveau printemps de l’Église…
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